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Le peuple birman veut aussi du pain

Depuis un an, la Birmanie enchaîne les réformes politiques. Mais la démocratisation spectaculaire ne fait pas tout. Le peuple reste dans la misère et commence à s'impatienter.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Dans un bidonville de la banlieue de Rangoon, en Birmanie. (AFP/Christophe Archambault)
Reportage AFP Vidéo, Amélie Bottolier-Depois, publié le 5 décembre 2012

C'est dans un bidonville, au nord de Rangoun, que s'est rendue la journaliste de l'AFP. Ici, à chaque grande marée, les logements sont inondés par la mer. Pourtant, l'implantation est légale, faite de bicoques en bambou construites sur pilotis.
 
Selon l'ONU, près de la moitié des cinq millions d'habitants de l'ancienne capitale sont pauvres ou très pauvres. En clair, la survie est ici un combat quotidien, dans des logements insalubres et souvent illégaux, quand le salaire quotidien ne dépasse pas trois dollars.
 
Sur l'ensemble du pays, le quart de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Autant dire que l'évolution démocratique du pays passe un peu au second plan. Les Birmans attendent un changement de leur condition de vie. En 2007, la junte avait réprimé une révolte contre la vie chère.
 
Le nouveau pouvoir démocratique a bien lancé un plan économique dans l'espoir de réduire le taux de pauvreté à 16% de la population. Il faut faire retomber la pression, de peur que le peuple ne redescende dans la rue, et ne réveille une armée toujours sourcilleuse. Mais les résultats du plan ne sont pas esperés avant 2015. Le peuple birman ne va peut-être pas attendre si longtemps.

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