Le "café nazi" indonésien retire les croix gammées, mais pas le portrait de Hitler
Le SoldatenKaffee a temporairement fermé après que son existence a été révélée dans la presse.
Le SoldatenKaffee (Café des soldats) a suscité de vives critiques, lundi 22 juillet, après la révélation de son existence dans la presse internationale. L'établissement, situé dans le ville de Bandung, au sud-est de Jakarta (Indonésie), est une ode au régime nazi. Mais son propriétaire, Henry Mulyana, s'en défend. Dans une interview récente, il assure qu'il "n'idolâtre pas Hitler", disant "seulement aimer les souvenirs militaires".
Contraint de fermer temporairement son café après la controverse, il a accepté de retirer les croix gammées affichées mais gardera le portrait géant du "Führer". Les nombreux souvenirs de l'armée du Reich, comme les masques à gaz et baïonnettes, resteront aussi, a indiqué son avocat. Ce dernier n'a en revanche par précisé si les serveurs continueront à revêtir l'uniforme de la Wehrmacht ou des SS. A sa réouverture, le thème du nouveau bistrot ne sera plus seulement le nazisme mais la seconde guerre mondiale en général, a-t-il ajouté.
"Il n'y aura pas seulement des portraits de Hitler, mais également de Winston Churchill et de héros indonésiens. Il y aura des soldats japonais, pas seulement des Allemands, mais pas de croix gammées", a annoncé maître Hidayat. La décision du propriétaire intervient après une rencontre avec des responsables du tourisme de la municipalité de Bandung, qui se sont déclarés impuissants à faire fermer l'établissement, car il ne tombe pas sous le coup de l'incitation à la haine raciale, punissable en Indonésie.
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