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La rencontre Sarkozy- dalaï lama "fortement" critiquée par la Chine

La télévision chinoise annonce aujourd'hui que "le vice-ministre des Affaires étrangères He Yafei a émis une forte protestation auprès de la partie française au sujet de la rencontre entre Sarkozy et le dalaï lama".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Dans une déclaration, le ministère chinois des
Affaires étrangères a jugé que l'entretien de Nicolas Sarkozy et du dalaï lama avait “fait beaucoup de mal aux relations bilatérales sino-françaises”: “En dépit de la forte opposition des masses en Chine et des mises en garde fermes du gouvernement chinois”, M. Sarkozy, “dans ses doubles fonctions à la présidence de la France et de l'UE”, a “persisté” et rencontré le dalaï lama, "“un réfugié politique qui mène depuis longtemps des activités séparatistes”. Et le communiqué continue sur le même ton en qualifiant cette rencontre d'“action erronée” qui constitue “une ingérence grossière dans les affaires
intérieures de la Chine et heurte les sentiments du peuple chinois”.
En conséquence, “le gouvernement chinois exprime son opposition résolue et son vif mécontentement”.

"La France doit corriger ses erreurs"

Mais il ne faut pas désespérer des relations entre la France et la Chine car le texte se termine sur une note plus conciliante. Il appelle la France à “corriger ses erreurs afin de permettre aux
relations sino-françaises de maintenir un développement sain et stable”, sans préciser comme la France peut ainsi “corriger ses erreurs...”

Ce matin, c'est l'agence officielle Chine Nouvelle qui avait critiqué la première rencontre officielle entre le président de la République française et le chef spirituel des Tibétains: “Cette rencontre est assurément peu judicieuse et blesse non
seulement les sentiments des Chinois, mais mine aussi les relations
sino-françaises... Le gouvernement et le peuple chinois ... s'opposent fermement à tout contact d'un dirigeant étranger (avec le Dalaï Lama) sous
quelque forme que ce soit...La partie française, toutefois, sans tenir compte de la grave préoccupation de la Chine et de la situation générale des relations sino-françaises, a pris une initiative opportuniste, irréfléchie et
à court terme pour traiter de la question du Tibet”.

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