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LA PHOTO. Attentats en Thaïlande: Hua Hin, la station balnéaire la plus touchée

Entre le 11 et le 12 août 2016, pas moins de 11 bombes ont explosé à travers cinq provinces du sud de la Thaïlande. Le bilan est de quatre morts, notamment dans les stations balnéaires très touristiques de Hua Hin et Phuket. Le chef de la junte militaire au pouvoir, le général Prayut Chan-O-Cha, y voit une volonté de «semer le chaos», écartant la thèse de l'attentat terroriste international.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Rideaux de fer baissés, rues désertées... Face au caractère inédit de cette attaque coordonnée à travers plusieurs villes de Thaïlande, les habitants se sont calfeutrés chez eux. Plusieurs pays, dont la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ont appelé leurs ressortissants voyageant en Thaïlande à la prudence et à éviter les lieux publics. «Ce n'est pas une attaque terroriste. C'est juste du sabotage local», a assuré le porte-parole de la police nationale, Piyapan Pingmuang. Il n'a privilégié aucune piste, évoquant une possible vengeance politique, dans un climat de forte répression des libertés depuis le coup d'Etat de 2014. Il a également exclu une action des séparatistes musulmans de l'extrême sud du pays. Une insurrection de musulmans indépendantistes, sans lien avec le terrorisme international jusqu'ici, a fait des milliers de morts depuis une dizaine d'années dans cette région frontalière avec la Malaisie. Les explosions de bombes artisanales y sont fréquentes, visant surtout l'armée thaïlandaise. L'explosion simultanée de 11 bombes à la veille d'un long week-end (le 12 août, date anniversaire de la reine, est férié) porte un coup dur à la junte. Cette dernière compte avant tout sur le tourisme pour redresser une économie morose. Quelque 32 millions de visiteurs sont attendus dans en Thaïlande en 2016. (MUNIR UZ ZAMAN / APF / AFP)

A Hua Hin, le 12 août 2016. Rideaux de fer baissés, rues désertées... Face au caractère inédit de cette attaque coordonnée à travers plusieurs villes de Thaïlande, les habitants se sont calfeutrés chez eux. Plusieurs pays, dont la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ont appelé leurs ressortissants voyageant en Thaïlande à la prudence et à éviter les lieux publics. «Ce n'est pas une attaque terroriste. C'est juste du sabotage local», a assuré le porte-parole de la police nationale, Piyapan Pingmuang. Il n'a privilégié aucune piste, évoquant une possible vengeance politique, dans un climat de forte répression des libertés depuis le coup d'Etat de 2014. Il a également exclu une action des séparatistes musulmans de l'extrême sud du pays. Une insurrection de musulmans indépendantistes, sans lien avec le terrorisme international jusqu'ici, a fait des milliers de morts depuis une dizaine d'années dans cette région frontalière avec la Malaisie. Les explosions de bombes artisanales y sont fréquentes, visant surtout l'armée thaïlandaise. L'explosion simultanée de 11 bombes à la veille d'un long week-end (le 12 août, date anniversaire de la reine, est férié) porte un coup dur à la junte. Cette dernière compte avant tout sur le tourisme pour redresser une économie morose. Quelque 32 millions de visiteurs sont attendus dans en Thaïlande en 2016.

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