La Corée du Nord quitte "l’axe du mal" ?
L'administration Bush a tout d'abord placé le régime communiste nord-coréen sur "l'axe du mal", aux côtés de l'Iran et de l'Irak de Saddam Hussein. Puis, Washington a opéré un virage à 180 degrés en acceptant d'entamer des pourparlers directs avec le régime du dictateur nord-coréen Kim Jong-Il en participant aux négociations impliquant les Etats-Unis, la Chine, le Japon, les deux Corées et la Russie. Fait sans précédent, M. Bush a même envoyé une lettre personnelle à son homologue nord-coréen en décembre, ouvrant la voie à une normalisation des relations entre les deux pays si Kim Jong-Il acceptait de fournir une liste complète de ses programmes nucléaires avant la fin du mandat du président américain.
La déclaration remise aujourd’hui à la Chine représente, avec le démantèlement des installations nucléaires, un élément capital d'un accord conclu en 2007 par la Corée du Nord, nouvelle puissance atomique militaire, avec les cinq pays avec lesquels elle négocie sa dénucléarisation. Mais, selon les experts, ce nouvel accord ne permettra jamais de voir la Corée du Nord abandonner totalement son arsenal nucléaire.
La déclaration n'aborde pas l'armement, mais seulement les matériaux, les installations et les équipements nucléaires, a indiqué mardi le négociateur américain Christopher Hill. "Aujourd'hui nous avons fait un pas important dans la bonne direction", a déclaré le président américain George W. Bush, qui a ordonné sans attendre la levée de sanctions contre Pyongyang et lancé le processus de 45 jours qui permettra le retrait de la Corée du Nord de la liste des Etats terroristes, sauf objection du Congrès américain.
"Vous pouvez être sûrs que le Congrès va surveiller étroitement les actions de la Corée du Nord", a déclaré en écho le président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Howard Berman. "Pour le moment, la balle est dans le camp de Pyongyang".
Caroline Caldier avec agences
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