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La communauté internationale se penche sur l'Afghanistan

Plus de 80 pays et organisations internationales sont attendus à Paris, aujourd'hui, où se tient une conférence internationale des pays donateurs pour l'Afghanistan. Hamid Karzai, le président afghan, espère récolter 50 milliards de dollars.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS)

La conférence internationale des pays donateurs pour l'Afghanistan se tient aujourd'hui à Paris. Elle doit être ouverte par Nicolas Sarkozy en présence du président Hamid Karzaï et du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon. Sont également attendus la première dame américaine Laura Bush, la secrétaire d'Etat Condoleeza Rice, et des représentants des pays voisins de l'Afghanistan comme l'Iran et le Pakistan.

Le but de cette conférence est double : récolter des fonds et surtout réfléchir à l'efficacité de l'aide internationale. Le président Hamid Karzaï va présenter un plan de développement de 50 milliards de dollars, dont il espère que les dons pourront lui permettre de le mettre en oeuvre. Pour l'instant, la secrétaire d'Etat américaine Condoleeza Rice a déjà déclaré dans l'avion qui l'amenait à Paris que les Etats-Unis allaient débloquer une dizaine de milliards de dollars.

Plus de six ans après la chute du pouvoir des talibans, l'Afghanistan est toujours un pays exsangue, qui survit à 90% grâce aux dons étrangers. L'aide internationale fournie à Kaboul a permis de belles réalisations notamment en matière d'éducation, mais de graves problèmes de corruption freinent les dons. Ainsi sur les 25 milliards se dollars accordés à l'Afghanistan depuis 2001, seuls 15 milliards auraient été dépensés.

La communauté internationale entend donc également discuter aujourd'hui avec le président afghan de l'utilisation des dons et chercher des solutions pour qu'elle soit plus efficace. "Nous chercherons à forger un nouveau pacte entre le gouvernement afghan et la communauté internationale" a déclaré le représentant spécial de l'Onu à Kaboul, Kai Eide, dont l'autorité en matière de coordination des efforts sur place pourrait être renforcé aujourd'hui.
_ Alors que "l'afghanisation" de la gestion et de la sécurité du pays est demandée par les pays occidentaux, Hamid Karzaï estime que la coalition devra rester encore 10 ans sur place. Plus de 50 000 soldats étrangers sont toujours en poste dans ce pays.

Marthe Henry

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