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La Birmanie sous la menace d’un nouveau cyclone?

Alors que la junte birmane a fait un geste envers l'aide internationale, un second cyclone est annoncé par un institut d'alerte météo du gouvernement américain sur la Birmanie "dans les prochaines 12 à 24 heures". Des millions de rescapés ont besoin d'aide de première nécessité.
Article rédigé par franceinfo
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La possibilité d'un cyclone tropical important a été avancée aujourd'hui à proximité de la Birmanie par le Joint Typhoon Warning Centre (JTWC). Mais aucun bulletin d'alerte cyclonique n'a pour l'instant été émis, la trajectoire et l'intensité de ce phénomène étant incertaines.

10 jours après le passage de Nargis, les Birmans risquent la famine : les stocks de riz dans la région de l’Irrawaddy ont été détruits, et 1,6 million d’hectares de rizières ont été dévastés ou submergés par les eaux.

Il faudrait reprendre les plantations au plus vite, avant la mousson pour éviter une pénurie. Mais d'après Louis Michel, commissaire européen au développement, un tel drame ne "pourra être corrigé qu'après des années". Le dernier bilan fait état d'environ 38.500 morts et 28.000 disparus. Mais la Croix-rouge estime que le bilan total pourrait s'élever à 128.000 morts.

La plus grande confusion

Près de deux millions de personnes ont besoin d’aide pour survivre.
Elles sont privées de l’essentiel. Les abris ont disparu, l’eau, la nourriture et les médicaments sont les principaux manques. Le risque de maladies comme la malaria est très élevé.
Les survivants sont traumatisés, se sentent constamment menacés et sont à la recherche de leurs proches.

Des progrès diplomatiques ont été faits : visas délivrés pour l'ONU, l'UNICEF; port et aéroport ouverts.
160 travailleurs humanitaires en provenance du Bangladesh, de la Chine, de la Thaïlande et de la Chine peuvent désormais participer aux opérations de secours.

La junte entend pourtant garder la gestion des opérations. Des milliers d’autres humanitaires attendent de pouvoir déployer un système d’aide de la même ampleur que pour le tsunami en Asie du Sud Est en 2004. Michèle Montas, porte parole du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, craignait cependant un possible détournement de l’aide par la junte

L’action européenne.

Louis Michel s’est vu accordé un visa pour se rendre de Bangkok à Rangoun dans le cadre "d’une mission strictement humanitaire".
Il doit séjourner dans le pays touché mais ne sait pas encore s’il pourra se rendre dans la zone la plus touchée par le cyclone.

Aujourd’hui, la France a commencé à conditionner et à charger l’aide humanitaire à bord du Mistral, un navire de la marine nationale, amarré jusqu’alors en Inde.

Mais il faudra attendre au moins trois jours de trajet pour atteindre le pays meurtri. Depuis Londres, le premier ministre Gordon Brown a demandé à Ban Ki-moon d’organiser un sommet d’urgence.

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