L'Inde empêche la vente aux enchères de documents personnels de Gandhi
Parmi les documents, des lettres envoyées à Hermann Kallenbach, souvent décrit comme l'amant de Gandhi.
L'Inde a-t-elle quelque chose à cacher ? Le gouvernement indien a acheté pour plus d'un million d'euros, mardi 10 juillet, un millier de documents personnels de Gandhi qui devaient être mises aux enchères chez Sotheby's à Londres. Parmi ces pièces, des lettres et cadeaux envoyés avec Hermann Kallenbach, architecte juif allemand, souvent décrit comme son amant.
Les documents destinés aux enchères témoignement de "l'importance de Kallenbach dans la vie de Gandhi (...) dont il est une clé biographique", explique le directeur de Sotheby's à Indiarealtime, le blog spécialisé du Washington Post. Pour expliquer son achat classé "haute priorité", le ministère de la Culture indien a affirmé qu'il s'agissait de "mieux comprendre la la philosophie gandhienne", rapporte le Huffington Post américain. La collection Gandhi-Kallenbach doit intégrer les Archives nationales de l'Inde, où elle ne sera consultable que par un public très limité.
Déjà en mars 2011, la publication d'une biographie évoquant la relation homosexuelle de Gandhi avec l'architecte avait fait enrager responsables politiques indiens et proches du Père de la nation, rappelle Indiarealtime. L'auteur du livre citait des lettres dans lesquels Gandhi y décrivait clairement l'amour et le désir physique qu'il ressentait pour Hermann Kallenbach. Il avait été interdit dans le Gujarat, région d'origine de Gandhi.
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