L'Inde a commencé à voter
On la présente désormais comme la plus grande démocratie du monde... Car pour organiser des élections en Inde, il faut une organisation sans faille. Les chiffres donnent le vertige : 714 millions d'électeurs doivent se déplacer, lors de ces élections législatives, qui dureront près d'un mois - jusqu'au 13 mai.
Le vote s'échelonnera en cinq phases, dans 828.000 bureaux, disséminés sur tout le territoire, de Bombay à la frontière birmane, du Cachemire à la pointe sud du Kerala. Pour surveiller la régularité du scrutin, plus de 6 millions de policiers, soldats et observateurs civils sont mobilisés.
La première phase a donc débuté ce matin, dans 124 circonscriptions du nord, de l'est et du sud du pays - 143 millions de citoyens doivent aller voter d'ici ce soir.
_ Un scrutin déjà ensanglanté : des maoïstes ont tué, au Jharkhand et au Bihar, à lest du pays, deux civils et neuf paramilitaires censés protéger un bureau de vote.
Des urnes devrait sortir un nouveau gouvernement de coalition - aucune formation ne peut aujourd'hui espérer obtenir la majorité absolue. Ni le Parti du Congrès de Manmohan Singh - présidé par Sonia Gandhi, l'influente héritière de la dynastie Nehru-Gandhi, flanquée de son fils Rahul - ni l'opposition de la droite nationaliste hindoue du Parti du peuple indien (BJP) de Lal Krishna Advani.
Si des sondages donnent le Congrès devant le BJP, le résultat - qui sera proclamé le 16 mai - reste totalement incertain. Les analystes en sont réduits à préduire des alliances post-électorales “purement circonstancielles et sans cohérence idéologique”, entre partis nationaux et formations régionales.
_ Car c'est sur des enjeux locaux que se jouera le vote...
Guillaume Gaven, avec agences
Oeuvres liées
{% document %}
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.