Japon: le Premier ministre Shinzo Abe annonce sa démission
Le Premier ministre conservateur japonais Shinzo Abe, très affaibli par des scandales à répétition, a annoncé mercredi sa démission, moins d'un an après son arrivée au pouvoir.
Sa démission avait été annoncée plus tôt dans la journée par un responsable de son parti. "Malheureusement, il va annoncer lui-même sa décision de démissionner. Il en a pris la décision", a déclaré un des chefs du Parti libéral-démocrate (PLD, droite), Tadamori Oshima.
M. Abe doit également quitter la direction du PLD. Il "ne pense pas avoir la capacité d'exercer son autorité au Parlement", a indiqué le numéro deux du PLD, Taro Aso, un possible successeur, cité par la NHK.
La démission du plus jeune chef de gouvernement de l'après-guerre survient alors que sa cote de popularité s'était à nouveau effondrée, rendant sa position de plus en plus intenable. Selon une enquête réalisée le week-end dernier par le quotidien Yomiuri, moins de 30% des Japonais approuvent désormais l'action du Premier ministre.
M. Abe avait bénéficié d'un regain de popularité après avoir effectué un important remaniement ministériel le 27 août. Mais son gouvernement a ensuite été rapidement déstabilisé par une série de scandales financiers qui ont gommé la bonne impression laissée par le changement d'équipe gouvernementale.
En outre, une session extraordinaire --à haut risque pour la droite au pouvoir-- s'est ouverte lundi au Parlement. L'enjeu crucial des débats à la Diète est le renouvellement controversé d'une mission navale de ravitaillement japonaise en faveur des forces internationales engagées en Afghanistan.
Mais l'opposition de centre-gauche, qui contrôle le Sénat depuis la fin juillet, a l'intention de s'opposer à l'extension de la mission logistique nippone. L'opposition menaçait par ailleurs de déposer une motion de censure visant directement M. Abe.
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