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Géorgie : la Russie confirme son retrait

Invité vedette de la World Policy Conference (WPC), qui a réuni plusieurs chefs d'Etat ou de gouvernement au bord du lac Léman, Dmitri Medvedev a annoncé le retrait "avant minuit" aujourd’hui des forces russes des zones tampon en Géorgie.
Article rédigé par franceinfo
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Les présidents russe Medvedev et français Nicolas Sarkozy ont affiché aujourd’hui à Evian une entente retrouvée sur la Géorgie. Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne (UE), s'est empressé de remercier son homologue russe d'avoir "tenu parole". En vertu d'accords conclus entre MM. Medvedev et Sarkozy le 8 septembre à Moscou, ce retrait doit être terminé d'ici vendredi.

Ce fut ensuite au tour du président Sarkozy de faire un geste de taille, en se prononçant pour la participation de "tous les acteurs concernés" aux discussions qui doivent s'engager le 15 octobre à Genève au niveau des experts. Nicolas Sarkozy a ainsi laissé entendre que les Ossètes du Sud et les Abkhazes pourraient être associés à cette réunion, alors que leur déclaration d'indépendance, reconnue par la Russie, a été rejetée par les Occidentaux. La France s'efforce de trouver une formule permettant aux représentants des deux régions séparatistes de Géorgie d'être "là, mais sans pour autant être à la table" des négociations, selon une source diplomatique européenne.

Surtout, Nicolas Sarkozy a estimé que le retrait russe "ouvrait la perspective" d'une reprise des négociations sur un nouvel accord stratégique UE-Russie. Le gel de ces discussions était la principale mesure prise à l'encontre de la Russie par les Européens lors d'un sommet début septembre. "Une telle ambition, si elle est partagée, tracera le chemin vers un véritable espace économique et humain commun", a assuré Nicolas Sarkozy. Il avait proposé fin septembre, devant l'assemblée générale de l'ONU, la constitution d'un "espace économique commun qui unirait la Russie et l'Europe".

Nicolas Sarkozy a également proposé la tenue fin 2009 d'un sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) afin de discuter d'une remise à plat de la sécurité sur le continent européen. Les Occidentaux avaient réagi de façon circonspecte à son projet, perçu comme une tentative de réduire l'influence de l'Otan sur le vieux continent.

Caroline Caldier avec agences

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