Face aux menaces chinoises, le nouveau président de Taïwan promet de défendre la démocratie

Lai Ching-te, issu des rangs du Parti démocrate progressiste, a dit espérer que son voisin privilégierait "le dialogue aux dépens de la confrontation".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président taïwanais Lai Ching-te prononce son discours d'investiture à Taipei, le 20 mai 2024. (ICHIRO OHARA / YOMIURI / AFP)

Le nouveau président de Taïwan, Lai Ching-te, a évoqué de façon directe dans son discours d'investiture la menace de guerre entre Pékin et Taipei. Le chef d'Etat a appelé la Chine à "cesser ses intimidations politiques et militaires" contre l'île, peu après avoir prêté serment, lundi 20 mai. Gouvernée de manière autonome depuis les années 1950, la Chine ne reconnaît pas Taïwan comme un Etat indépendant et considère l'île comme une province séparatiste. Pékin maintient depuis des années une présence quasi-quotidienne autour de l'île.

Décrit par le gouvernement chinois comme un "dangereux séparatiste" pour ses déclarations passées en faveur de l'indépendance de Taïwan. Lai Ching-te a remercié dans son discours les citoyens de l'île d'avoir résisté à l'influence "des forces extérieures et d'avoir résolument défendu la démocratie", affirmant que "l'ère glorieuse de la démocratie taïwanaise est arrivée". Le bureau chinois des affaires taïwanaises, qui gère les questions liées au détroit, a fustigé une allocution envoyant, "un signal dangereux". 

Favorable au maintien du statu quo

Issu des rangs du Parti démocrate progressiste, le même mouvement que sa prédécesseure, Lai Ching-te, a promis que son gouvernement "ne cédera pas, ne provoquera pas et maintiendra le statu quo", c'est-à-dire un équilibre qui préserve la souveraineté de Taïwan sans pour autant déclarer une indépendance formelle.

Pékin doit "partager avec Taïwan la responsabilité envers le monde du maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan", a-t-il plaidé. Le nouveau président a aussi dit espérer que la Chine privilégierait "le dialogue aux dépens de la confrontation".

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