La Chine prend la mouche quand son ancien président est comparé à un crapaud
Dès sa mise à l'eau, le week-end dernier dans un lac d'un parc de Pékin, le crapaud de 22 m de haut a suscité des railleries chez les promeneurs. Mais impossible de retrouver ces blagues sur internet car la censure veille.
On avait dit "pas le physique". Pour les Pékinois, le crapaud gonflable de 22 m de haut installé le week-end dernier dans un jardin public de la capitale ressemble comme deux gouttes d'eau à l'ancien président Jiang Zemin. Et les internautes chinois n'ont pas manqué de partager cette ressemblance sur les réseaux sociaux.
Pourtant, toutes les références au batracien ont disparu de la toile, que ce soit sur le site de l'agence de presse officielle Chine nouvelle et ou sur portail d'informations Sina. Car depuis, la censure tente de faire disparaître les moqueries mises en ligne, rapporte l'AFP mercredi 23 juillet.
Un précédent, l'affaire du "gros canard jaune"
En Chine, les services de la censure interviennent notamment pour empêcher que l'on se moque des leaders politiques ou que l'on publie des informations portant atteinte à l'image du Parti communiste. Si cet ancien Secrétaire général du PC chinois de 1989 à 2002 n'exerce plus de mandat officiel, il conserve une influence certaine au sein de l'appareil politique.
L'année dernière, les mots "gros canard jaune" avaient été censurés après la publication sur internet d'une parodie de la célèbre photo d'un manifestant bloquant une colonne de chars près de la place Tiananmen : cette fois, des canards géants remplaçaient les blindés. Une double provocation alors que les informations concernant le massacre survenu sur la place en 1989 sont inaccessibles en Chine.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.