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Deux journées de deuil au Kirghizstan

Aujourd'hui au Kirghizstan débutent deux journées de deuil, après les affrontements sanglants à l'issue desquels le président kirghiz Kourmanbek Bakiev a été évincé du pouvoir. M. Bakiev, qui se trouve maintenant au sud du pays, a exclu de démissionner de son poste et s'est dit prêt à négocier avec l'opposition.
Article rédigé par franceinfo
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Les cérémonies de deuil ont commencé ce midi, à la mémoire des 76 victimes des émeutes lors des manifestations de l'opposition. Sur la place centrale de la capitale kirghize étaient rassemblés plusieurs milliers de personnes pour prier et déposer des fleurs au siège de la présidence et du gouvernement, épicentre des affrontements de mercredi.

Le drapeau national a été mis en berne partout dans le pays , la télévision et la radio ont supprimé des émissions de divertissement. Ces deux journées de deuil sont organisées par le gouvernement intérimaire, qui assure contrôler totalement la situation à Bichkek.
_ Le président déchu Kourmanbek Bakiev, réfugié dans son fief au sud du pays, refuse toujours de démissionner, mais affirme qu'il est prêt pour les négociations avec l'opposition. "Je ne m'attends pas à une guerre. Mon objectif principal est d'éviter le conflit et la guerre civile", dit-il.

Il rejette d'ailleurs toute responsabilité dans les violences, affirmant n'avoir pas donné l'ordre de tirer sur les manifestants. "Je n'ai pas donné l'ordre à mes subordonnés de tirer. Ce n'est pas moi qui ai du sang sur les mains ". Le gouvernement intérimaire, lui, refuse de négocier avec le président déchu.

Les affrontements violents entre les partisans d'opposition et les forces de l’ordre ont commencé mercredi. Les manifestants ont protesté contre le régime autoritaire et corrompu du président. Plus de 1.500 personnes ont été blessées (lire nos articles ci-dessous) .

Le gouvernement intérimaire promet de former une république parlementaire au Kirghizstan. "De nouvelles élections seront organisées dans les six prochains mois, et une nouvelle constitution votée deux ou trois mois plus tard", dit le vice-premier du gouvernement intérimaire dans une interview au journal russe Gazeta.ru.

Olga Stozharova, avec agences

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