Des centaines de milliers de Pakistanais fuient les nouvelles inondations
Shahdadkot, ville fantôme. En moins de deux jours, les 100.000 habitants de cette cité des bords de l'Indus se sont jetés sur les routes, laissant sur place leurs biens, leur bétail, leurs récoltes. L'armée a décidé l'évacuation générale de la ville, menacée par une nouvelle montée des eaux. Autour de Shahdadkot, plusieurs villages sont en effet déjà immergés, tout comme les plantations de bananes et de cannes à sucre, très nombreuses dans ce bassin fertile.
Les habitants de Shahdadkot ne sont pas les seuls à fuir. Dans toute la province du Sinh, au sud du pays, la pluie continue de tomber, et les rivières sont sorties à nouveau de leur lit. Des centaines de milliers de réfugiés s'ajoutent aux millions de sinistrés déjà contraints de vivre dans des camps de tentes.
La communauté internationale promet 800 millions de dollars
Et ces sinistrés manquent encore de tout. D'eau potable, de nourriture, de soins médicaux. "Nous ne pouvons pas encore parler de famine mais je pense que nous pouvons dire qu'il y a des millions de personnes
frappées par la faim" s'inquiète Maurizio Giuliano,
porte-parole des opérations humanitaires de l'ONU. Les Nations Unies ont dû mener une intense campagne de mobilisation pour que la communauté internationale finisse par promettre 800 millions de dollars de dons. Des promesses de dons qui peinent à se transformer en aide concrète pour les Pakistanais.
Céline Asselot avec agences
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