Thaïlande : les députés d'opposition démissionnent en bloc
Lundi, les manifestants défileront à nouveau pour faire chuter le gouvernement de Yingluck Shinawatra.
La crise politique en Thaïlande s'aggrave de jour en jour. Dimanche 8 décembre, les 153 députés du principal parti d'opposition ont annoncé leur démission du Parlement. Cette démission des membres du Parti démocrate, qui n'a pas gagné d'élections en 20 ans, risque de jeter une ombre sur la légitimité d'un Parlement de 500 sièges où le parti Puea Thai, de la Première ministre Yingluck Shinawatra est majoritaire.
"Nous avons effectué notre devoir au Parlement du mieux que nous le pouvions", a expliqué Abhisit Vejjajiva, chef des Démocrates et ancien Premier ministre. "Nous ne le pouvons plus. Nous regrettons que la majorité au Parlement trahisse la voix du peuple", a-t-il ajouté.
Mettre fin au "système Thaksin"
Peu avant cette annonce, la Première ministre avait renouvelé sa proposition d'élections anticipées si les manifestants acceptaient de respecter le processus démocratique. Les meneurs du mouvement ont déjà indiqué qu'ils ne se satisferaient pas d'élections, mais Abhisit a laissé entendre que son parti pourrait y participer.
Sur le terrain, les manifestants se préparent à une nouvelle journée de mobilisation lundi. Objectif : faire chuter le gouvernement de Yingluck Shinawatra et le remplacer par un "conseil du peuple" non élu. Les manifestants veulent se débarrasser de ce qu'ils appellent le "système Thaksin", du nom du frère de Yingluck Shinawatra , ancien Premier ministre renversé par un coup d'Etat en 2006, qui reste au cœur de la politique du royaume malgré son exil.
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