Corée du Nord : le ministre de la Défense a-t-il vraiment été exécuté ?
L'exécution d'Hyon Yong-Chol, annoncée mercredi, reste à vérifier, selon les renseignements sud-coréens.
Des doutes apparaissent sur l'exécution du ministre nord-coréen de la Défense. Les services sud-coréens de renseignement, pourtant à l'origine de cette information, soulignent, jeudi 14 mai, qu'ils n'ont pas pu vérifier qu'il avait bien été passé par les armes.
Mercredi, lors d'une réunion d'information devant une Commission parlementaire, Han Ki-Beom, vice-directeur des services de renseignements nationaux (NIS), avait indiqué que Hyon Yong-Chol aurait été exécuté au canon anti-aérien aux alentours du 30 avril, devant des centaines de personnes, dans une académie militaire du nord de Pyongyang.
Des vérifications nécessaires
Mais jeudi, les mêmes services ont indiqué que l'exécution n'avait jamais été confirmée. "Hyon a été victime d'une purge, a déclaré à l'AFP un porte-parole du NIS. Il existe des rapports du renseignement montrant qu'il a pu être exécuté mais ils doivent encore être vérifiés."
La confusion tient en partie à la manière dont se déroulent les réunions d'information du NIS. Elles sont organisées à huis clos, à la suite de quoi des parlementaires désignés à cet effet transmettent ce qui s'y est dit aux médias sud-coréens. Ce qui multiple les niveaux intermédiaires entre la réunion et les titres des journaux. Les députés avaient expliqué que Kim Jong-un reprochait à son ministre son insubordination, son manque de loyauté et le fait qu'il avait dormi pendant un défilé militaire.
Si cette exécution finit par être confirmée, il s'agirait d'une nouvelle démonstration du caractère impitoyable du jeune dirigeant nord-coréen, qui à la fin 2013, avait fait exécuter son oncle et ancien mentor, Jang Song-Thaek, accusé, entre autres, de corruption et de trahison.
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