Chine : le bilan des coulées de boue s’alourdit, l’espoir s’amenuise
Des avalanches de boue et de roche, provoquées par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la province du Gansu, une région isolée du nord-ouest de la Chine, où un tiers de la population est tibétaine.
_ Mardi en fin de journée, le bilan – toujours provisoire – a plus que doublé, s’établissant à 702 morts et plus d’un millier de disparus.
Les secouristes s’affairent toujours, indiquant avoir perçu de faibles signes de vie dans certaines zones. Ils redoublent même d’efforts alors que de nouvelles précipitations sont attendues en fin de semaine sur la région.
_ Des secouristes qui luttent avec les moyens du bord, des pelles, et parfois à mains nues, dans des torrents de boue et de roche durcis qui ont noyé les maisons et les immeubles jusqu’au troisième étage.
Dans cette zone, au moins trois villages ont été totalement rayés de la carte. Maisons et voitures ont été enterrées, des routes et des ponts coupés, compliquant encore la tâche des 7.000 soldats et membres des secours engagés dans cette course contre la montre. Au cœur de la zone la plus touchée : la ville de Zhouqu, 135.000 habitants.
Dans certaines rues, seul le sommet des lampadaires dépasse de l’eau.
Dans le centre-ville, l’odeur des cadavres est insoutenable, indiquent les témoins place.
Des pluies torrentielles ont fait, depuis le début de l’année, plus de 2.100 morts en Chine, et provoqué l’évacuation de quelque 12 millions de personnes dans le sud, le centre, et plus récemment le nord-est. Selon les autorités, ces catastrophes sont accentuées par le tremblement de terre de 2008 au Sichuan qui a déstabilisé les montagnes proches, par la sécheresse prolongée et l’érosion des sols.
Gilles Halais, avec agences
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