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Chine. Hu Jintao dénonce la corruption en ouverture du Congrès du Parti

Dans un discours fleuve, le chef de l'Etat sortant a en outre vanté les mérites de réformes politiques, mais n'a proposé aucun changement significatif.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Hu Jintao, ouvrant officiellement le XVIIIe Congrès du Parti communiste chinois à Pékin (Chine), jeudi 8 novembre. (GOH CHAI HIN / AFP)

CHINE – Cela ressemble à un cri d'alarme. Hu Jintao a vivement dénoncé la corruption comme une menace qui pourrait s'avérer "fatale" et pourrait compromettre l'existence même de l'Etat et celle du Parti communiste chinois lors d'un "discours à la nation". Il s'exprimait lors de l'ouverture officielle du XVIIIe Congrès du Parti communiste chinois à Pékin, jeudi 8 novembre. L'événement se déroule alors que la Chine connaît un contexte de tension sociale, de dénonciation de la corruption et d'accroissement des inégalités entre riches et pauvres.

S'adressant aux 2 000 délégués réunis pour une semaine dans le Palais de l'assemblée du peuple à Pékin, Hu Jintao a vanté les mérites de réformes politiques. Mais il n'a proposé aucun changement significatif et a exclu d'embrasser le modèle occidental de gouvernement. "Combattre la corruption et promouvoir l'intégrité politique, qui est un sujet majeur de préoccupation politique du peuple, est un engagement clair et à long terme du parti", a déclaré le chef de l'Etat sortant. "Si nous échouons à régler cette question [de la corruption], elle pourrait se révéler fatale pour le parti et même provoquer la chute du parti et la chute de l'Etat", a-t-il mis en garde.

L'affaire Bo Xilai dans toutes les têtes

Si le nom de Bo Xilai n'a jamais été cité au cours de l'allocution longue de deux heures, il n'a guère fait de doute qu'elle se référait directement à la chute de l'ancien dirigeant. Car ce XVIIIe Congrès intervient après l'éviction de Bo Xilai, étoile montante du parti et puissant dirigeant local accusé d'abus de pouvoir, de corruption et d'autres crimes qui ont scellé sa chute. 

"Tous ceux qui violent la discipline du parti et le droit, qui qu'ils soient et quels que soient leurs pouvoirs ou leurs positions sociales, doivent être traduits en justice sans pitié", a poursuivi Hu Jintao. "Les dirigeants, en particulier ceux de haut rang, doivent respecter une autodiscipline stricte et veiller à l'éducation et au contrôle de leur famille et de leurs subordonnés. Ils ne doivent jamais chercher à obtenir des privilèges." 

Le New York Times avait révélé la semaine passée que la famille du Premier ministre, Wen Jiabao, avait accumulé une fortune de 2,7 milliards de dollars depuis son entrée au gouvernement.

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