Chine : arrestation de cinq suspects après un "attentat terroriste" à Tiananmen
Lundi, l'explosion d'une voiture a fait cinq morts et 38 blessés sur la tristement célèbre place de Pékin.
La police chinoise a interpellé cinq suspects après "l'attaque terroriste" qui a fait cinq morts et 38 blessés lundi 28 octobre, place Tiananmen, à Pékin. "Les arrestations ont été effectuées dix heures après les faits, qui sont désormais qualifiés d'attaque terroriste", a précisé la télévision d'Etat mercredi 30 octobre, dans un communiqué (en anglais) sur le réseau social chinois Weibo.
Les autorités et l'ensemble de la presse officielle chinoises refusaient jusqu'alors d'admettre que la place Tiananmen, cœur névralgique du pouvoir chinois, ait pu être le théâtre d'un attentat. Lundi, un véhicule de type 4X4 a percuté des touristes et des policiers avant d'exploser devant l'entrée de la Cité interdite, sous le portrait de Mao.
Jerricans d'essence, couteaux et banderoles fondamentalistes
Selon le bureau de la sécurité publique de Pékin, le véhicule qui a servi à l'attentat est immatriculé dans la région du Xinjiang (nord-ouest), où vivent les Ouïghours, une minorité musulmane rétive à la tutelle de Pékin. Sans employer le terme d'attaque-suicide, la police a précisé que les personnes se trouvant dans le 4X4, "morts sur place", avaient mis le feu à des bidons d'essence qu'ils transportaient, provoquant l'explosion et l'incendie du véhicule.
Les trois occupants de la voiture faisaient partie d'une même famille : le conducteur, Osmane Hassan, sa mère et son épouse. Les enquêteurs ont retrouvé dans la carcasse du véhicule des jerricans d'essence, deux couteaux, une barre en métal et des banderoles comportant des inscriptions religieuses fondamentalistes. Aux domiciles "provisoires" des cinq suspects arrêtés, des banderoles appelant au jihad et des sabres ont été découverts, affirme la police.
L'attaque a aussi tué deux touristes, un Philippin et un Chinois de la province du Guangdong. Une quarantaine de personnes ont été blessées.
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