Ce qu'il faut savoir sur la victoire de Pékin pour l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2022
La capitale chinoise devient la première ville à accueillir à la fois les Jeux d'été (2008) et les Jeux d'hiver.
Cette décision du Comité international olympique (CIO) est historique : Pékin devient la première ville à organiser à la fois des Jeux olympiques d'été (en 2008) et d'hiver. La capitale chinoise a été désignée, vendredi 31 juillet, pour organiser les Jeux olympiques d'hiver de 2022. Elle a été préférée à Almaty, ex-capitale du Kazakhstan, lors d'un vote serré à bulletin secret des membres du CIO : Pékin l'a emporté avec 44 voix, contre 40 à Almaty (pour une abstention).
Diffusée en direct par les médias officiels chinois, cette annonce a été accueillie à Pékin par des démonstrations de joie localisées et très orchestrées, mais peu d'enthousiasme spontané dans les rues. Les reportages des différentes chaînes de télévision ont montré des Chinois en costume, souvent en rang d'oignons, agitant frénétiquement des drapeaux. Mais aucun concert de klaxons n'a éclaté dans les rues pékinoises, où la campagne de candidature n'a jamais atteint l'intensité de celle qui, en 2001, avait précédé l'attribution des JO d'été 2008. Le choix du CIO a en revanche plongé dans la consternation les organisations de défense des droits de l'homme.
Voici ce qu'il faut savoir autour de ce doublé olympique historique pour Pékin.
Un budget très bas
La candidature pékinoise était la favorite du scrutin. A Kuala Lumpur (Malaisie), ses responsables ont diffusé, lors de leur dernière audition devant les membres du CIO, un message du président Xi Jinping : il a mis en avant le "fort soutien" du gouvernement chinois et promis des Jeux "fantastiques".
Le dossier chinois, au budget très bas (3,06 milliards de dollars, 2,76 milliards d'euros) par rapport à celui des Jeux de 2008, présente un projet éclaté, et propose un concept régional qui vise à développer un marché des sports d'hiver "au profit de plus de 300 millions de personnes vivant dans le nord de la Chine", soulignent ses responsables.
Un manque de neige naturelle à Pékin
Mais si la capitale chinoise peut recycler une partie des sites des JO de 2008 et présente, dans son projet, six installations déjà existantes, elle ne possède, en revanche, pas d'installations de haut niveau pour les compétitions à l'air libre. En dehors de Pékin où se tiendront les épreuves de hockey, patinage artistique et de vitesse, il lui faut donc construire des installations sur deux sites, dont le plus éloigné se trouve à environ 200 km au nord : à Yanqing (ski alpin, bobsleigh et luge) et à Zhangjiakou (biathlon, ski de fond, saut à ski...).
La commission d'évaluation du CIO avait soulevé un point noir majeur dans la candidature chinoise : le manque de neige naturelle, nécessitant un recours massif à la neige artificielle, gourmande en eau.
Des ONG consternées
"La devise de l'olympisme 'Plus haut, plus vite, plus fort' décrit parfaitement l'action du gouvernement chinois contre la société civile : davantage de militants pacifistes détenus, sur des périodes plus longues, et soumis à des traitements plus éprouvants", estime Sophie Richardson, directrice pour la Chine de l'ONG Human Rights Watch (HRW).
Selon l'organisation de défense des Tibétains Free Tibet, le CIO "a envoyé un mauvais signal" en choisissant la capitale chinoise, avec le "message entendu haut et fort à Pékin que les droits de l'homme et le Tibet comptent pour du beurre".
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