Carla Bruni "mériterait de mourir" : Téhéran prend ses distances, Paris proteste
Le ministère iranien des Affaires étrangères affirme avoir réprimandé les responsables du quotidien Kayhan à la suite des injures proférées dans ses colonnes contre Carla Bruni-Sarkozy.
_ Dans une charge violente, le journal – dont le rédacteur en chef est nommé par le pouvoir religieux – qualifiait samedi Carla Bruni-Sarkozy de "prostituée italienne" .
Le journal ultra-conservateur, coutumier de ce genre de propos, revient à la charge aujourd’hui. L’accusant en outre d’avoir contribué au divorce du président français d’avec sa deuxième épouse Cécilia. Kayhan écrit que son mode de vie devrait lui valoir d’être condamnée à mort, elle aussi.
_ "Le parcours de Carla Bruni permet de comprendre clairement la raison qui pousse cette femme immorale à soutenir une Iranienne condamnée à mort pour adultère et complicité du meurtre de son mari, et en réalité elle mérite elle-même de mourir", écrit Kayhan.
Protestations du Quai d’Orsay
"Nous faisons savoir aux autorités iraniennes que les injures proférées (sont) inacceptables", lance le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Un message a été envoyé "par les voies diplomatiques habituelles", précise-t-il.
A l’instar d’autres personnalités françaises, Carla Bruni-Sarkozy avait publié une lettre ouverte à Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée à mort pour adultère. _ Cette mère de deux enfants a reçu 99 coups de fouet pour avoir eu des relations illégales avec deux hommes. Face à l’indignation internationale, la sentence de lapidation a été suspendue dans l’attente d’une révision de son procès.
Gilles Halais, avec agences
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