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Débris retrouvé à La Réunion : ce qu'il faut retenir des premiers résultats d'expertise

Alors que le Premier ministre malaisien a affirmé que le volet d'aile échoué sur une plage de l'île était bien celui du vol MH370, la justice française s'est montrée elle plus prudente.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La police transporte le débris d'avion retrouvé à La Réunion, le 29 juillet 2015. (YANNICK PITOU / AFP)

Il y a de "très fortes présomptions" pour que le débris d'aile d'avion retrouvé à La Réunion provienne bien du vol MH370 de la Malaysia Airlines disparu en mars 2014. C'est ce qu'a annoncé, mercredi 5 août, en conférence de presse Serge Mackowiak, le procureur adjoint de la République de Paris, après les premiers examens du flaperon d'aile échoué sur une plage de l'île dans un laboratoire spécialisé près de Toulouse (Haute-Garonne)

De son côté, le Premier ministre malaisien s'est montré moins prudent que la justice française. "Aujourd'hui, 515 jours après que l'avion a disparu, c'est le cœur lourd que je dois vous annoncer qu'une équipe d'experts internationaux a définitivement confirmé que le débris de l'avion trouvé sur l'île de La Réunion provient bien du Boeing 777 de Malaysia Airlines", a déclaré Najib Razak. Voici ce qu'il faut retenir des résultats de l'expertise effectuée.

De nouvelles analyses vont être effectuées pour confirmer qu'il vient du vol MH370...

"Nous pouvons dire aujourd'hui qu'il existe de très fortes présomptions pour que le flaperon retrouvé sur une plage de l'île de la Réunion le 29 juillet 2015 appartienne bien au Boeing 777 du vol MH370 de la compagnie Malaysia Airlines, disparu le 8 mars 2014", a indiqué le parquet de Paris, peu après la déclaration du Premier malaisien.

Et Serge Mackowiak de citer deux raisons qui justifient ces "fortes présomptions". D'abord, les représentants du constructeur américain ont confirmé que le débris d'avion provenait bien d'un Boeing 777, "et ce en raison de ses caractéristiques techniques : dimension, couleur, structure des joints". En outre, sur la base de la documentation technique fournie par la compagnie Malaysia Airlines, les experts ont pu effectuer "un rapprochement entre la pièce examinée et le flaperon du Boeing 777 du vol MH370, au regard de leur caractéristiques techniques communes".

Toutefois, le magistrat a expliqué que "ces très fortes présomptions seront à confirmer par des analyses complémentaires qui débuteront dès demain matin". On ne sait pas pour l'instant quand seront communiqués les résultats de ces nouvelles analyses.

...mais la provenance de ce volet d'avion fait désormais peu de doutes

"Nous avons maintenant la preuve physique que le vol MH370 s'est terminé de manière tragique dans le sud de l'océan Indien", a avancé de son côté le Premier ministre malaisien. Car les experts de Boeing ont confirmé que le débris provenait d'un  Boeing 777, comme l'avaient annoncé les autorités malaisiennes dès dimanche. Or depuis le lancement du modèle en 1995, seuls deux autres Boeing 777 ont été impliqués dans des accidents mortels, tous deux intervenus loin de l'océan Indien.

Dans un communiqué (en anglais), la Malaysia Airlines a ainsi salué "une avancée majeure vers la résolution de la disparition du MH370". "Nous espérons que d'autres objets pourront être récupérés pour permettre de résoudre ce mystère", a ajouté l'entreprise. Le vol MH370 a mystérieusement disparu au-dessus de l'océan Indien en mars 2014 avec 239 personnes à bord. Depuis, aucune trace de l'avion n'avait été retrouvée, jusqu'à la découverte, le 29 juillet, d'un flaperon sur une plage de La Réunion. On ignore toujours où exactement l'appareil s'est écrasé, même si la découverte du débris de l'aile devrait aider à confirmer l'actuelle zone de recherches. 

"S'agissant du morceau de valise découvert à proximité du débris d'avion, et contenu dans le même coffre que le flaperon durant son transport, il a fait l'objet d'un scellé qui sera acheminé et analysé par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale dans les meilleurs délais", a également précisé le procureur adjoint de la République à Paris. Et ce dernier de préciser : "Les experts mènent leurs travaux dans les meilleurs délais afin de pouvoir apporter une information complète et fiable le plus rapidement possible aux familles des victimes, à qui nous pensons ce soir."

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