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Birmanie : l'aide humanitaire peine à parvenir aux victimes

Difficultés d'acheminent, lourdeur administrative, conditions drastiques posées par la junte... L'aide aux centaines de milliers de victimes du cyclone est très difficile, malgré la mobilisation internationale. Alors que le bilan ne cesse de s'alourdir : selon la télévision d'Etat, 22.000 personnes sont mortes, 41.000 portées disparues.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 11:38

Temps de lecture : 2min

Des routes encombrées de débris. Des champs recouverts d'eau. Des rizières jonchées de cadavre. "Une véritable jungle", selon la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU. Dans les zones dévastées par le cyclone, apporter de l'eau et de la nourriture aux centaines de milliers de sans-abris s'avère particulièrement difficile. L'hélicoptère reste le seul moyen d'atteindre les sinistrés.

Et les problèmes d'acheminement ne sont pas les seuls à entraver l'aide humanitaire. Les lourdeurs administratives ne facilitent rien. La junte birmane a bien accepté les propositions d'aide venues des organisations humanitaires et de plusieurs pays, mais a posé ses
conditions. "Les équipes d'experts étrangers devront négocier avec le
ministère des Affaires étrangères et les plus hautes instances", a
déclaré l'un des ministres de la junte militaire.

Des visas accordés au compte-goutte aux humanitaires

En conséquence, les organisations d'aide humanitaire ne
reçoivent les visas qu'au compte-goutte. Des équipes de l'Unicef ou encore de la Croix rouge attendent toujours leur autorisation.

Et de nombreux pays à travers le monde, ainsi que des organisations
internationales, refusent que les aides financières pour les rescapés du cyclone ne transitent par le régime, par crainte qu'elles ne soient détournées par le régime, très corrompu.
_ Bernard Kouchner souhaite ainsi que la "première aide d'urgence de 200.000 euros" promise par la France soit utilisée par les ONG sur place.

Une autre polémique est née, sur la connaissance qu'auraient eue les autorités birmanes de l'arrivée imminente du cyclone : l'Inde affirme avoir averti Rangoun 48 heures à l'avance...

Le bilan, pendant ce temps, continue de s'alourdir. Selon la télévision d'Etat, plus de 22.500 morts sont désormais recensés. Et 41.000 personnes sont portées disparues. La faute au cyclone, mais surtout à la vague géante de quatre mètres qui s'est ensuite abattue sur les régions côtières.

Céline Asselot