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Birmanie : Aung San Suu Kyi reste en résidence surveillée

La junte birmane a rejeté l'appel déposé par l'opposante Aung San Suu Kyi, qui contestait sa condamnation à 18 mois supplémentaires d'assignation à résidence. Les militaires l'empêchent ainsi de se présenter aux élections de l'an prochain.
Article rédigé par franceinfo
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La lauréate du Prix Nobel de la paix, 64 ans, avait été condamnée à trois ans de réclusion et de travaux forcés en août, pour avoir brièvement hébergé un Américain qui avait réussi à nager jusqu'à son domicile, situé sur les rives d'un lac.
_ La sanction avait été commuée en une assignation à résidence qui l'exclut de facto du paysage politique pour les élections prévues en 2010. Les militaires de la junte au pouvoir ont donc rejeté l'appel qu'elle avait déposé pour que cette sanction, prononcée après une parodie de procès, soit levée.

“La cour a rejeté l'appel mais nous allons porter l'affaire devant la cour
suprême”", a indiqué Nyan Win, l'un des avocats de l'opposante et le porte-parole de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

La junte avait essuyé une pluie de critiques après le procès en première instance, à l'exception notable de la Chine, son plus sûr allié dans la région. Mais elle bénéficie actuellement de la volonté des Etats-Unis de mêler les sanctions en place depuis plus d'une décennie avec un dialogue politique, de nature, selon l'administration Obama, à impulser un changement en Birmanie, où des élections sont prévues en 2010.

Les premiers entretiens de haut-niveau entre les deux pays depuis près de
dix ans se sont tenus à Washington mercredi. Washington demande notamment la libération des prisonniers politiques, en particulier celle de Aung San Suu Kyi, qui a été privée de liberté pendant 14 des 20 dernières années.

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