Birmanie : 10.000 morts après le passage du cyclone ?

Les vents ont dépassé les 200 km/h. A Rangoun, la plus grande ville de Birmanie, 70% des arbres ont été déracinés, tombant sur les maisons, les écoles, les voitures. Des milliers d'habitations, de bâtiments publics ont été détruits. Causant la mort de milliers de personnes : selon le nouveau bilan officiel diffusé par la télévision nationale birmane, 3.969 morts sont actuellement recensés, et 41 blessés.

Le bilan risque de s'alourdir : plus de 2.000 personnes sont en effet portées disparues dans des localités reculées de la région du delta d'Irrawaddy, la plus touchée par le cyclone tropical. Et selon certains diplomates, ce bilan pourrait s'élever à 10.000 morts.

Après avoir boudé pendant 48 heures les propositions de l'ONU, la junte militaire birmane accepte aujourd'hui l'aide internationale. Les responsables du Programme alimentaire mondial (PAM) qui ont rencontré les dirigeants de Rangoun, évoquent un "feu vert prudent".

Sans abri et sans eau potable

Les organisations humanitaires ont commencé à porter secours aux victimes -- des milliers de sans-abris --, apportant notamment de l'eau potable, des toiles en plastique et des ustensiles de cuisine.

Quarante-huit heures après le passage du cyclone, qui a frappé la côte sud-ouest du pays, des équipes s'efforcent d'évaluer les besoins dans les cinq zones déclarées en état de catastrophe naturelle, où vivent au total 24 des 53 millions de Birmans.

L'armée thaïlandaise a annoncé qu'elle allait acheminer des médicaments et de la nourriture aux victimes. Les autres membres de l'ASEAN (Association des nations d'Asie du Sud-Est) ont eux aussi été appelés à fournir une aide d'urgence à la Birmanie.

Les généraux au pouvoir, qui siègent à Naypyidaw, la nouvelle capitale, ont été épargnés par le cyclone. Ils ont décidé aujourd'hui de maintenir le référendum constitutionnel prévu samedi prochain.

Céline Asselot avec agences