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Bangladesh : le cyclone Sidr fait 5.000 à 10.000 morts

Quatre jours après la tempête meurtrière, le bilan officiel dépasse déjà les 3.000 morts et trois millions de sinistrés. L’aide humanitaire s’organise dans ce pays parmi les plus pauvres au monde.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Rafiquar Rahman)

Si le Bangladesh n’a pas lancé d’appel à l’aide internationale, c’est parce que les principales organisations humanitaires sont déjà présentes dans ce pays qui compte parmi les plus pauvres au monde. Les quelque trois millions de rescapés n’avaient déjà pas grand chose auparavant (40% vivent avec moins d’un dollar par jour), mais après le passage du cyclone Sidr il y a quatre jours, ils n’ont plus rien.

Les hélicoptères militaires ont pu commencer à distribuer quelques vivres aux sinistrés : essentiellement des biscuits énergétiques à haute teneur en protéines, fournis par le Programme alimentaire mondial (PAM), chargé de coordonner l’aide internationale. Deux navires américains d’assaut amphibies équipés d’hélicoptères font route vers le Bangladesh pour participer aux opérations de secours. Les Etats-Unis, la Commission européenne et plusieurs pays de l’Union ont débloqué des millions d’euros d’aide d’urgence.

De village en village, la tragédie se dévoile

Officiellement, le bilan s’élève à 3.113 morts. De son côté, le Croissant-rouge du Bangladesh estime qu’il pourrait dépasser les 10.000 morts, une fois que les secours auront réussi à atteindre les quelque 200 îles les plus reculées. Un millier de pêcheurs seraient toujours portés disparus dans le Golfe de Bengale, sur la centaine de milliers de pêcheurs pauvres qui vivent dans cette région, réserve exceptionnelle de milliers d’animaux rares et inscrite au patrimoine mondial de l’humanité.

Heure après heure, les secouristes découvrent de nouveaux cadavres. Dans les rivières, dans les champs gorgés d’eau ou sous les décombres des habitations. Des corps humains, des carcasses d’animaux pourrissent à la surface de l’eau et l’odeur de la mort flotte dans l’air, racontent les envoyés spéciaux sur place. Le manque de vivres, d’eau potable ou de médicaments augmente par ailleurs le risque d’épidémies.

Le cyclone Sidr a balayé la côte sud du Bangladesh jeudi soir avec des vents atteignant les 250 km/h. C’est la tempête la plus meurtrière dans ce pays depuis les 143.000 morts de 1991.

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