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Au Sri Lanka, les éléphanteaux seront mieux protégés par la loi

Le gouvernement sri-lankais continue de durcir sa législation pour protéger les bébés éléphants, animaux sacrés pour les bouddhistes. 41 nouvelles règles viennent d’être dévoilées par le ministre de la Vie sauvage, Gamini Jayawickrama Perera.
Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Eléphant au Sri Lanka (AFP/Lakruwan Wanniarachchi)

Parmi ces nouvelles lois promulguées, certaines interdisent d’utiliser de jeunes éléphants pour des travaux forestiers, quand ils ont moins de dix ans ou dans des défilés, même religieux, quand ils ont moins de cinq ans.
 
Par ailleurs, les propriétaires doivent leur assurer une promenade quotidienne d'au moins cinq kilomètres et les baigner deux heures et demie par jour. Leur régime alimentaire doit être constitué de fruits et de légumes frais.
 
Le ministre de la Vie sauvage cherche aussi à réglementer l'utilisation de ces animaux au cinéma. Les pachydermes ne pourront plus être amenés à se battre face à une caméra ni être recouverts de guirlandes lumineuses. Et plus d’explosion de pétards à leurs côtés. Les propriétaires qui enfreindraient ces nouvelles règles pourraient perdre leur droit sur l’animal et risquer jusqu'à trois ans de prison.
 
Animaux de compagnie
L’autre problème auquel est confronté le Sri Lanka est la possession d’éléphanteaux par de riches propriétaires les considérant comme des animaux domestiques. De nombreuses plaintes pour mauvais traitements et cruauté ont été enregistrées.
 
Le ministre a déclaré au Parlement qu'il était déterminé à mettre un coup d'arrêt au commerce illégal des éléphanteaux. Si les défenseurs de l'environnement tirent régulièrement le signal d’alarme, plus de 40 animaux ont été volés dans les parcs nationaux depuis dix ans et seraient devenus des animaux domestiques.

Parfois, les éléphanteaux sont tués par les tranquillisants utilisés pour les neutraliser lors de leur capture. Tuer volontairement un éléphant est considéré comme un crime et peut être puni de la peine de mort, mais aucune poursuite n'a été engagée depuis des décennies.
 
Trafic
Cette situation suscite des soupçons de protection politique, accentués par la disparition d'un registre des éléphants de compagnie en 2015.
 
Un bébé éléphant peut se vendre environ 125.000 dollars. Selon des chiffres officiels, le pays compte environ 200 éléphants domestiques, sur un total d'environ 7.500 y vivant à l'état sauvage.

Cependant, les défenseurs peuvent se réjouir d’avoir obligé le gouvernement à mettre fin à la tradition qui consistait à donner des éléphants venant de l'orphelinat de Pinnawala aux temples bouddhistes.

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