Cet article date de plus de dix ans.
Au Pakistan, bientôt des femmes guides de haute-montagne
Au Pakistan, une école d’alpinisme forme des femmes à devenir guides de haute-montagne. Une révolution dans un pays où le rôle de la femme est en général cantonné aux tâches ménagères.
Publié
Temps de lecture : 2min
«Faites attention, vérifiez votre équipement et la corde. Le moindre petit dégât peut provoquer votre mort !» Niamat Karim est guide de haute-montagne au sein de la SMS, la Shimshal Moutaineering School. Ce jour-là, il forme un groupe de huit filles aux techniques d’ascension sur glace.
En ce 23 septembre, le froid est déjà vif à ces altitudes et la cascade est gelée.
Ce groupe est la première promo féminine de guides de haute-montagne.
Nous sommes à Shimshal. Un village de 2000 habitants perdu à la frontière entre le Pakistan et la Chine. Juché à 3100 mètres d’altitude, il n'est accessible par une mauvaise route que depuis 2003.
Shimshal est le village le plus haut de la vallée de Hunza. Une vallée entourée par plusieurs sommets de 6000 ou 7000 mètres.
Etonnant pays de montagnards, isolé de tout, où l’eau courante n’existe pas et ou l’électricité est fournie par des panneaux solaires. Pourtant, le taux d’alphabétisation est ici de 98%, le double de la moyenne nationale. La vallée a offert au pays ses lettres de noblesse dans le domaine de l’alpinisme. Les habitants de Shimshal sont au Pakistan ce que les sherpas sont au Népal. Ici, il n’y a pas une maison qui n’ait vu naître un alpiniste.
Est-ce cet isolement? Est-ce la pratique de l’ismaélisme, cette branche du chiisme tenant d’un islam plus libéral? En tout cas la femme, ici, peut prétendre tenir un rôle réservé aux hommes dans d’autres régions en terre d’islam.
Et la voilà bientôt guide de haute-montagne. Depuis quatre ans, un premier groupe de huit femmes s’entraîne aux techniques de la grimpe, sur glace ou sur roche. Elles apprennent également les méthodes de sauvetage et la gestion des touristes. Elles ont déjà gravi quatre sommets à plus de 6000 mètres.
Takht Bika a 23 ans. Pour elle, cette école est un «rêve devenu réalité». Elle est issue d’une famille d’alpinistes. Enfant, les piolets de son oncle et de son frère étaient ses jouets. «Je n’ai jamais eu de poupée», confie-t-elle.
Une autre est veuve. Son mari est mort en escalade, la laissant en charge de deux enfants. Pour elle, être guide de haute-montagne est d’abord un moyen de subsistance.
Mais pour ces femmes, après la formation, il restera un autre combat à gagner. Celui de devenir guide professionnel.
En ce 23 septembre, le froid est déjà vif à ces altitudes et la cascade est gelée.
Ce groupe est la première promo féminine de guides de haute-montagne.
Nous sommes à Shimshal. Un village de 2000 habitants perdu à la frontière entre le Pakistan et la Chine. Juché à 3100 mètres d’altitude, il n'est accessible par une mauvaise route que depuis 2003.
Shimshal est le village le plus haut de la vallée de Hunza. Une vallée entourée par plusieurs sommets de 6000 ou 7000 mètres.
Etonnant pays de montagnards, isolé de tout, où l’eau courante n’existe pas et ou l’électricité est fournie par des panneaux solaires. Pourtant, le taux d’alphabétisation est ici de 98%, le double de la moyenne nationale. La vallée a offert au pays ses lettres de noblesse dans le domaine de l’alpinisme. Les habitants de Shimshal sont au Pakistan ce que les sherpas sont au Népal. Ici, il n’y a pas une maison qui n’ait vu naître un alpiniste.
Est-ce cet isolement? Est-ce la pratique de l’ismaélisme, cette branche du chiisme tenant d’un islam plus libéral? En tout cas la femme, ici, peut prétendre tenir un rôle réservé aux hommes dans d’autres régions en terre d’islam.
Et la voilà bientôt guide de haute-montagne. Depuis quatre ans, un premier groupe de huit femmes s’entraîne aux techniques de la grimpe, sur glace ou sur roche. Elles apprennent également les méthodes de sauvetage et la gestion des touristes. Elles ont déjà gravi quatre sommets à plus de 6000 mètres.
Takht Bika a 23 ans. Pour elle, cette école est un «rêve devenu réalité». Elle est issue d’une famille d’alpinistes. Enfant, les piolets de son oncle et de son frère étaient ses jouets. «Je n’ai jamais eu de poupée», confie-t-elle.
Une autre est veuve. Son mari est mort en escalade, la laissant en charge de deux enfants. Pour elle, être guide de haute-montagne est d’abord un moyen de subsistance.
Mais pour ces femmes, après la formation, il restera un autre combat à gagner. Celui de devenir guide professionnel.
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