Attentats à Christchurch : le président de la région Bretagne saisit la justice "pour incitation au meurtre" à la suite de propos "dangereux" d'une élue sur Twitter
Loïg Chesnais-Girard a saisi le procureur de la République "pour incitation au meurtre" après un tweet de Catherine Blein, conseillère régionale, faisant le parallèle entre les attentats perpétrés en Nouvelle-Zélande et la loi du talion.
Le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, a indiqué sur son compte Twitter, samedi 16 mars, avoir engagé une procédure pour saisir le procureur de la République pour incitation au meurtre, après un tweet de Catherine Blein, conseillère régionale de Bretagne, élue à l'époque sur la liste Front national. Dans ce message, posté vendredi 15 mars sur le réseau social, l'élue réagit à l'attentat terroriste qui a fait 49 morts dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, avec ce message: "Nouvelle-Zélande: œil pour œil...".
Un message qui a choqué sur les réseaux sociaux, et qui a été signalé à de multiples reprises via la plateforme PHAROS (plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements), comme l'a confirmé à franceinfo un porte-parole de la police nationale.
Le tweet supprimé
"J'ai engagé une procédure pour saisir le procureur de la République, au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, pour incitation au meurtre. Les mots ont un sens. Que chacun assume ses responsabilités dans la République", a écrit Loïg Chesnais-Girard sur Twitter, après un premier message où il dénonçait déjà les propos "condamnables par la loi" de Catherine Blein. Des propos "honteux, dangereux et scandaleux", selon le président de la région Bretagne.
Je dénonce les propos de Madame Blein, élue sur la liste RN, qui sont clairement condamnables par la Loi. Honteux, dangereux et scandaleux !
Loïg Chesnais-Girardsur Twitter
Catherine Blein a fini par effacer, samedi, son message qui fait le parallèle entre l'attentat perpétré en Nouvelle-Zélande et la loi du talion. Mais l'élue régionale a publié un autre message pour dénoncer ceux qui se sont émus de son message et qui l'ont massivement signalé au ministère de l'Intérieur et à la région Bretagne. "Ah la délation.. (sic) un sport bien français...que des courageux que j'vous dis, et bien planqués derrière un pseudo grotesque.", a-t-elle écrit.
Ce n'est pas la première fois
L'élue régionale n'en est pas à son coup d'essai. En 2017, alors qu'elle était candidate FN pour les législatives, Catherine Blein avait choqué jusque dans son propre camp avec des propos islamophobes et homophobes, et avait fini par être exclue du parti.
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