Attentat suicide dans une mosquée pakistanaise

"48 corps ont été retirés des décombres et beaucoup d'autres pourraient être toujours enfouis", a déclaré Tariq Hayat, responsable de l'administration de la zone tribale de Khyber, joint par téléphone.

"Plus de 70 personnes sont blessées", a-t-il ajouté. "Le kamikaze se trouvait à l'intérieur de la mosquée et s'est fait exploser au moment où la prière commençait, c'était un bâtiment de deux étages et il s'est effondré", a-t-il dit. Le district de Khyber, situé entre la grande ville de Peshawar et la frontière avec l'Afghanistan, est l'une des zones tribales servant de base à des groupes de talibans et combattants du réseau Al-Qaïda.

L'attentat n'a pas été revendiqué. Les activistes islamistes de la région ont intensifié ces derniers mois leurs opérations contre les forces de sécurité et avaient, selon les habitants, récemment menacé de viser un poste de police adjacent à la mosquée. "Il est surprenant que ceux qui affirment se battre pour le djihad mènent des attentats suicide dans des mosquées pendant les prières du vendredi", a déclaré Khan à la chaîne de télévision Geo TV.

Ces groupes sont rendus responsables d'un vague d'attentats, suicide pour la plupart, qui ont fait plus de 1.600 morts à travers le Pakistan depuis l'assaut lancé en juillet 2007 par l'armée contre la Mosquée Rouge, un repaire d'islamistes à Islamabad. Ils sont accusés par les Etats-Unis d'utiliser les zones tribales pakistanaises comme bases arrière pour mener des attaques contre les forces internationales en Afghanistan.

Barack Obama doit annoncer aujourd’hui une nouvelle stratégie visant à éliminer Al-Qaïda d'Afghanistan et du Pakistan, d'où le chef du réseau Oussama ben Laden, selon des responsables américains, planifie des attentats contre les Etats-Unis et leurs alliés. Cette stratégie prévoit l'envoi de 4.000 soldats supplémentaires pour entraîner les forces de sécurité afghanes en plus des 17.000 soldats en renfort déjà promis, ainsi de l'envoi de centaines de civils et spécialistes du développement en Afghanistan.

Caroline Caldier, avec agences