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Appels au calme en Inde au lendemain des attentats

Le bilan des 16 attentats à la bombe hier à Ahmedabad, dans l'ouest de l'Inde s'élève ce matin à 45 personnes tuées et plus de 160 blessées. Vendredi, une autre série d'explosions a eu lieu à Bangalore, dans le sud du pays.
Article rédigé par franceinfo
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Le nouveau bilan s'établit à 45 morts et plus de 160 blessés. Un précédent bilan faisait état de 38 personnes tuées. Le Premier ministre de l'Etat du Gujarat, Narendra Modi, a fait état de 16 explosions différentes en l'espace de 36 minutes. Les attentats ont été revendiqués par un groupe islamiste inconnu.

Selon des experts fédéraux, les bombes étaient remplies de boulons et d'écrous dans le but de provoquer un maximum de dégâts. Selon la police, la première explosion s'est produite à 18H00 (14H30 heure française) sur un pont de la ville qui avait été, en 2002, le
théâtre de violents affrontements entre hindous et musulmans. Deux des explosions se sont produites dans le quartier résidentiel de Maninagar, fief du chef du gouvernement local, très critiqué pour avoir fermé les yeux sur les affrontements entre hindous et musulmans qui avaient fait quelque 2.000 morts à Ahmedabad en 2002. Deux autres ont visé les hôpitaux accueillant les victimes des premiers attentats.

Ces derniers mois, plusieurs villes d'Inde ont été le théâtre d'attentats attribués aux militants islamistes. Vendredi, une série de petites explosions à Bangalore, capitale de l'Etat du Karnataka (sud) avaient provoqué la mort de deux personnes.
Aucun attentat n'a été revendiqué. Mais Narendra Modi a estimé que les deux séries d'attentats semblaient avoir été perpétrées par un ou des groupes qui “utilisent le même mode opératoire dans tout le pays”.
Le ministre fédéral de l'Intérieur Shivraj Patil a, lui, dénoncé des “éléments anti-nationaux” qui “tentent de créer la panique parmi
la population de notre pays”, formule officielle consacrée lorsque les autorités indiennes montrent du doigt les militants islamistes considérés comme les auteurs d'une série d'attentats ces dernières années, notamment les attentats sanglants dans les transports en commun de Bombay qui avaient fait près de 200 morts en juillet 2006.

L'inquiétude était d'autant plus grande samedi à Ahmadabad que la ville a été le théâtre en 2002 de violents affrontements entre Hindous et Musulmans, qui ont fait plus d'un millier de morts, principalement des Musulmans.

Les dirigeants indiens ont appelé au calme et renforcé les mesures de sécurité dans le Gudjarat. La police annonce avoir procédé à plusieurs arrestations, notamment dans une maison des environs de Bombay, d'où serait parti le courrier électronique revendiquant les attentats.

Grégoire Lecalot et Edwige Coupez, avec agences

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