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Afghanistan: tirs de roquettes à l'ouverture des bureaux de vote

Une roquette a été tirée à l'aube sur le centre de commandement de l'Otan, dans le centre de la ville, cinq autres à la périphérie. Deux personnes tuées par une roquette dans l'est du pays selon la police. Et deux observateurs afghans blessés dans une explosion dans un bureau de vote de l'est de l'Afghanistan selon le gouverneur de la province de Khost.
Article rédigé par franceinfo
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Au moins trois candidats ont été assassinés pendant la campagne électorale.Et dix-huit personnes liées au vote enlevées hier.
Il y aura des "irrégularités" ! Cette déclaration hier d'Hamid Karzaï, président afghan, augure mal des élections législatives qui se tiennent aujourd'hui, dans son pays.

"Des irrégularités, des problèmes, des accusations..." Hamid Karzaï se veut réaliste. Il y a de quoi. Ce scrutin intervient un an après une présidentielle entachée de fraudes, qui avaient d'ailleurs terni son image de président.
_ En outre, plusieurs milliers de fausses cartes d'électeurs auraient été saisies, ces derniers jours, à Kaboul et dans les provinces de Ghazni et de Ghor.

"Mais nous devons essayer de faire de notre mieux, compte tenu
des circonstances et faire de ces élections un succès", affirme aussi , plus optimiste, le chef de l'Etat afghan. Il a appelé hier les Afghans, y compris les talibans "qui sont les fils du pays", à se rendre aux urnes pour élire leurs députés.

Les talibans pourtant ont menacé les candidats et scrutateurs de tous les maux, annonçant attaques contre les forces de sécurité et les bureaux de vote.

C'est donc dans ce contexte que plus de 10,5 millions d'Afghans sont appelés aux urnes pour élire les
249 députés de l'Assemblée nationale (Wolesi Jirga). Hamid Karzaï se dit convaincu que "ce scrutin apportera plus de stabilité au pays".
_ C'est le second scrutin législatif, depuis la chute des talibans. Les résultats sont attendus le 31 octobre. Mais la future composition de cette Assemblée ne devrait pas changer fondamentalement la donne, dans ce pays où le président concentre l'essentiel des pouvoirs et ne se maintient que grâce à la présence des quelque 150.000 soldats des forces internationales...

Cécile Quéguiner, avec agences

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