Afghanistan: qui est derrière l'attentat anti-français?
“Il est possible, sinon probable, que ce soit ce qu'on appelle là-bas des étrangers (...) entraînés à l'extérieur du territoire, introduits dans le territoire pour faire le maximum de victimes possible, y compris dans la population, comme hier” a estimé le chef d'état-major des armées, l'amiral Édouard Guillaud ce matin sur Europe 1 , ajoutant “on n'est pas sûr de l'endroit d'où ils viennent”. “Quand on dit là-bas des Arabes, ce sont en fait des non-Afghans” a-t-il précisé.
Pour l'Amiral Guillaud, “les talibans modifient leur guerre, ils ont sans
doute compris qu'ils ne pourraient pas gagner sur le terrain et ils sont passés sur le mode de la terreur aveugle, c'est-à-dire attentat-suicide”.
L'attaque qui s'est déroulée en deux temps, une explosion provoquée par un kamikaze puis attaque à l'arme légère des secours, a duré une vingtaine de minutes. Quatre soldats français ont également été blessés dont l'un se trouve dans un état qualifié de préoccupant le chef d'état-major des armées.
Conseil de sécurité à l'Elysée
Après avoir rendu visite à l'hôpital militaire Percy à Clamart à des soldats français blessés en Afghanistan, le président Nicolas Sarkozy a annoncé la tenue à la mi journée d'un conseil de sécurité pour revoir les conditions de sécurité des soldats français en Afghanistan. Pour le Président, ce conseil doit “organiser les nouvelles conditions de sécurité du travail de nos soldats dans la période de transition qui s'ouvre entre aujourd'hui et le départ des forces françaises d'Afghanistan”. Celui-ci n'aurait toutefois pas d'incidence sur le calendrier de départ des troupes françaises.
François Fillon, le Premier ministre, Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, Gérard Longuet, ministre de la Défense et l'Amiral Edouard Guillaume seront présents. Le président a en outre confirmé les déclarations de l'Amiral Guillaume, en indiquant: “nous sommes maintenant davantage face à des actions de type terroriste, non seulement des actions militaires (...) il est donc un nouveau contexte et, face à ce nouveau contexte, il faut de nouvelles mesures de sécurité”.
Cette réorganisation pourrait se faire à l'image des mesures prises par l'armée américaine, qui s'appuie maintenant sur des fortins hautement sécurisés et d'où l'armée sort peu.
A la sortie de ce conseil de sécurité, le président accueillera à 13h des militaires français engagés sur différents théâtre d'opération.
Xavier Renauld avec les agences
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