Afghanistan : les trois soldats français blessés l'ont été par des tirs... français
“Le tir fratricide est un risque connu des forces armées en opérations”, commente, laconique, le communiqué du ministère de la Défense. Qui révèle aujourd'hui qu'il y a bien eu une bavure, le 23 août dernier, dans la province de Kapisa, au nord-est de Kaboul.
Ce jour-là, des soldats français sont visés par des tirs ; trois sont blessés, dont un gravement. Quelques heures plus tard, deux hommes sont tués. Si la provenance de ces derniers tirs ne souffre pas d'ambigüité - il s'agit bien d'insurgés -, les premiers, en revanche, paraissent suspects.
_ Le ministre de la Défense lui même, Hervé Morin, estime le jour même que la “présomption” de tirs fratricides était “assez forte”.
C'est donc confirmé aujourd'hui. Les trois soldats français ont été blessés par des tirs amis.
_ Sans la justifier, le ministère explique cette erreur par des “conditions d'engagement difficiles” : “les unités étaient engagées de nuit, au milieu d'une végétation dense en cette saison, dans une zone où la présence d'insurgés était avérée et où nos soldats avaient été pris sous leur feu moins d'une heure auparavant”.
Que sont devenus les trois soldats ? Ils ont été immédiatement rapatriés, et pris en charge dans un hôpital militaire parisien. Le ministère explique qu'“aujourd'hui, l'un d'entre eux a quitté l'hôpital. Les deux autres militaires sont toujours hospitalisés. Le plus gravement blessé demeure dans un état sérieux bien que son diagnostic vital ne soit plus engagé”.
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