Cet article date de plus de treize ans.

Afghanistan : hommage national aux soldats et questions au gouvernement

Onze soldats blessés hier dans l'embuscade en Afghanistan sont arrivés ce matin à Orly. Le rapatriement des corps des dix militaires tués aura lieu ce soir. Avant une cérémonie, demain aux Invalides.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © AFP/ Bertrand Guay)

Ce matin, peu avant 11 heures, un Boeing C135 médicalisé s'est posé à l'aéroport d'Orly avec à son bord onze des vingt-et-un soldats français blessés hier dans une embuscade en Afghanistan.
_ Onze personnes accueillies sur le sol français par le secrétaire d'Etat à la Défense,
Jean-Marie Bockel, et par le chef d'état-major de l'armée de terre, Elrick Irastorza.

Six d'entre eux ont été transférés à l'hôpital d'instruction des armées
(HIA) Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine), où le Premier ministre s'est rendu en début d'après-midi. Le Premier ministre en a profité pour répondre à François Hollande (lire notre article) sur le rôle de l'Armée française en Afghanistan.

_ Les cinq autres ont été dirigés vers l'HIA Bégin de Saint-Mandé (Val-de-Marne).

Les autres militaires, moins gravement touchés, seront rapatriés dans un autre appareil, attendu ce soir à Roissy. Avec les corps des dix soldats tués hier.

Le ministère de la Défense a par ailleurs annoncé qu'un hommage national serait rendu demain en fin de matinée aux Invalides, après le Conseil des ministres de rentrée, aux dix personnes disparues. Ces soldats étaient issus de régiments basés à Castres (Tarn), Calvi (Haute-Corse) et Noyon (Oise).

Questions et polémiques

Ce matin, au cours d'une visite aux troupes françaises de Kaboul, Nicolas Sarkozy a demandé aux militaires de "relever la tête", au nom du "combat contre le terrorisme" (voir nos articles).

Cela n'empêche pas la polémique d'enfler, sur les conditions de l'opération au cours de laquelle les soldats ont été tués : plusieurs rescapés de l'embuscade affirment avoir essuyé des tirs de soldats afghans, être restés à court de munitions plusieurs heures sous le feu des talibans, et que des raids de l'OTAN ont touché les rangs français...

Autre débat : nos soldats n'étaient-ils pas trop jeunes, trop inexpérimentés pour un terrain aussi risqué que l'Afghanistan ? L'un de ces militaires devait fêter ses 20 ans aujourd'hui. Julien Le Pahun s'était engagé à 18 ans dans le 8ème RPIMa de Castres.

Matteu Maestracci avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.