Affrontements à Bangkok: les premiers morts après un mois de manifestations
Les manifestants ont appelé au repli dans les rues de Bangkok après les violents affrontements de plusieurs heures avec les forces de l'ordre, dans la capitale thaïlandaise et dans deux villes du nord du pays.
A Bangkok, les heurts ont eu en partie lieu dans la vieille ville, très touristique. L'armée a tiré samedi des gaz lacrymogènes et des balles en
caoutchouc sur les “chemises rouges” favorables à l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, chassé par un coup d'Etat en 2006. Selon les médias, ils y aurait également eu des tirs à balles réelles.
Les manifestants ont riposté avec des grenades, des armes à feu
et des cocktails Molotov. Dans le quartier de Khao San Road, bien connu des touristes, ils ont fait rouler des bouteilles de gaz enflammées dans les jambes des forces de l'ordre. Le paysage évoque une zone de guerre, avec des vitrines dévastées et des voitures renversées.
Les bilans encore provisoires varient de huit à dix morts parmi les civils comme parmi les soldats. Le nombre de blessés est aussi imprécis : entre 300 et 500. Parmi les victimes, un journaliste japonnais.
Actuellement, le quartier commerçant de Bangkok reste au mains de plusieurs dizaines de milliers de “chemises rouges”. Les rues sont bloquées.
Dans la ville de Chiangmai, la deuxième du pays, dans le Nord, les manifestants ont envahi les bureaux du gouverneur sans rencontrer de résistance de la part des forces de l'ordre. Ils avaient promis de faire le siège des bâtiments administratifs en province en cas d'intervention armée
contre les manifestants rassemblés depuis près d'un mois à Bangkok.
_ Six cents manifestants ont également pénétré à l'hôtel de ville d'Udon Thani, dans le Nord-Est, selon une chaîne de télévision.
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