Haut-Karabakh : le secrétaire général de Renaissance a "peur qu'on fasse les mêmes erreurs qu'avec l'Ukraine"
"J'ai peur qu'on fasse exactement les mêmes erreurs qu'avec l'Ukraine", alerte jeudi 21 septembre sur France Inter Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti Renaissance et président du groupe Renew au Parlement européen, au sujet de l'offensive menée par l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, territoire sécessionniste peuplé majoritairement d'Arméniens. Stéphane Séjourné regrette que cela fasse "des mois qu'on alerte sur ce sujet au Parlement européen". "C'était écrit que la Russie allait lâcher le pouvoir en place et que l'idée est d'avoir des déplacements forcés de population et de libérer ce territoire", renchérit le patron du groupe Renew au Parlement européen.
Stéphane Séjourné met en avant la réaction de la France. "Le président de la République s'est entretenu avec le Premier ministre arménien et on a demandé une réunion du Conseil de sécurité [de l'ONU] sur ce sujet", se targue-t-il. Il affirme donc que "ce sujet est une priorité diplomatique pour la France".
Mais le président du groupe Renew Europe au Parlement européen craint que "l'intérêt économique [ne devienne] supérieur à la défense des intérêts territoriaux". "On essaie de trouver une coalition mais il y a des intérêts économiques derrière", dénonce-t-il. Stéphane Séjourné évoque notamment le fait que l'Azerbaïdjan a passé un accord avec l'Union européenne pour la fourniture du gaz. "Le gaz a été coupé en Russie, on a essayé de diversifier nos approvisionnements et un certain nombre de pays sont mêlés dans une situation géopolitique qui intéresse l'Europe", ajoute-t-il.
Stéphane Séjourné accuse par ailleurs le "communiqué de presse du chef de la diplomatie européenne de ne pas être à la hauteur". Il soutient qu'au "Parlement européen, on aura un engagement fort et une demande de résolution, y compris pour parler de sanctions". Car le président du groupe Renew plaide pour "commencer à parler de sanctions". Il appelle aussi à "regarder les liens avec la Russie et la Turquie".
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