Le génocide arménien au cœur du film "Une histoire de fou"
Le réalisateur Robert Guédiguian aborde le traumatisme du génocide à travers trois générations d'Arméniens.
Une histoire de fou propose un regard particulier sur le génocide arménien. Dans ce film signé Robert Guédiguian, on suit le destin d'une famille d'Arméniens sur trois générations. Tout débute par l'assassinat à Berlin, le 15 mars 1921, de Talaat Pacha, grand ordonnateur turc de l'extermination des Arméniens. Contre toute attente, le meurtrier, Soghomon Tehlirian, un jeune Arménien survivant des massacres, sera acquitté.
"Exiger que la mémoire soit honorée"
Soixante ans plus tard, le génocide d'un million et demi d'Arméniens par les Turcs n'est toujours pas reconnu. La jeunesse de la diaspora décide alors de prendre les choses en main pour demander justice. "Elle ne finit pas, cette histoire. Dans la mémoire, on continue à travailler, travailler... Toutes les générations ! Les gens continuent à exiger que leur mémoire soit honorée", explique à France 3 Robert Guédiguian.
Les jeunes Arméniens s'exprimeront par la violence. Dans les années 1980, l'armée secrète arménienne multiplie les attentats. Les intérêts turcs sont d'abord visés, puis les attaques finissent par tuer de plus en plus d'innocents. Une victime étrangère à ce conflit deviendra finalement le porte-parole de la cause arménienne. De plus en plus de pays finiront pas reconnaître le génocide. La Turquie, elle, s'y refuse toujours.
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