Aqmi annonce avoir tué un otage français au Mali
L'information est à prendre avec beaucoup de prudence. Seule une agence de presse mauritanienne, Ani (Agence Nouakchott d'information), l'annonce depuis mercredi minuit : Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) aurait tué un otage
français en représailles à l'intervention française au Mali.
Sur son site Internet, l'agence Ani, explique avoir eu un contact avec un porte-parole d'Aqmi qui a affirmé avoir exécuté le Français le 10 mars dernier. Toujours selon l'agence mauritanienne, il s'agirait d'un des deux français enlevés en novembre 2011 au Nord Mali. Le nom cité serait celui de Philippe Verdon. Aqmi détient actuellement six des 15 otages français détenus en Afrique.
Le porte-parole d'Aqmi aurait aussi déclaré à Ani que "Le président français demeure le seul responsable de la vie des autres otages ".
Le ministère français des Affaires étrangères s'est pour le moment refusé à tout commentaire et n'a pas confirmé. "Nous vérifions, nous n'en savons pas plus pour le moment ", a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Le père "très affecté"
Jean-Pierre Verdon, le père de l'otage qui serait concerné, a expliqué mercredi ne se faire " aucune illusion " sur le sort de son fils. Il s'est dit " très affecté, très fatigué " et a dit " attendre confirmation du pire " .
Par ailleurs, selon le président du comité de soutien de Serge Lazarevic et Philippe Verdon, enlevés ensemble, le ministère de l'Intérieur a appelé les familles dans la nuit pour les inciter à prendre ces informations avec beaucoup de réserves. Pascal Lupart a également expliqué que le Quai d'Orsay a appelé les proches de Serge Lazarevic* " pour les rassurer " et leur dire que celui-ci " n'était pas concerné "* par cette information.
Leur "force de nuisance continue d'exister"
Selon le directeur d'Ani, Mohamed Mahmoud Ould Abou Al-Maali, "l'annonce de
l'exécution de l'otage français est plutôt un signal de vie de l'organisation,
qui a perdu contact avec le monde extérieur depuis le déclenchement de la
guerre".
"Ils ont choisi une
personnalité connue, Al-Qairawani" un porte-parole d'Aqmi,
"récemment donné pour mort, tant pour démentir sa disparition que pour signifier
que leur force de nuisance continue d'exister".
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