Amnesty international appelle les Etats de l'UE à "faire plus" pour les migrants
Des Etats trop passifs, une Union européenne qui laisse faire et au final les droits de réfugiés bafoués : il faudra s’habituer à davantage de morts sur la conscience, s’indigne Amnesty International. Dans un rapport publié ce mercredi, l’ONG dénonce la passivité des Etats européens face à la crise des migrants. La France est particulièrement concernée, notamment à cause de l’état d’urgence.
Un enfant tué chaque jour sur les routes de l'exil
"Seule l'Allemagne a fait preuve d'une volonté politique à la mesure de l'importance du problème. La plupart des dirigeants européens ont préféré prêter l'oreille aux discours tonitruants hostiles aux immigrés, motivés par la peur de l'insécurité et d'une perte de souveraineté nationale. Résultat: les seules mesures sur lesquelles ils ont pu s'entendre sont celles qui visaient à renforcer la 'forteresse Europe' constate l'ONG. Les pays de l’Union préfèrent "se chamailler à propos de la protection plutôt que d’essayer de sauver des vies" avant de donner un chiffre : un enfant tué chaque jour sur la route de l’exil.
"Les photos des centaines de réfugiés qui se sont échoués au mois d'avril, la photo du petit Aylan, tout cela crée à chaque fois des chocs. Mais dans les faits, on trouve toujours des raisons pour ne pas faire ", dit sur France Info Geneviève Garrigos la présidente d’Amnesty International France.
L'Union devrait accueillir 300.000 personnes d'ici fin 2016
"En 2013, nous n’avons pas été entendus. Il a fallu 1.000 morts en un week-end pour que l’Union européenne bouge ", ajoute Jean-François Dubost, responsable du programme personnes déracinées chez l’ONG. "Pour que l’Union montre réellement sa solidarité, elle devrait accueillir 300.000 personnes d’ici la fin de l’année 2016. Nous sommes à peine 150.000 personnes accueillies ou en promesse d’accueil ".
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