Amnesty dénonce les 31 méthodes de torture encouragées par le régime syrien
Tel père, tel
fils.
En Syrie, la situation "est
désormais semblable à celle vécue par les détenus sous l’ancien président Hafez
al-Assad – un monde cauchemardesque de torture systématique", affirme le porte-parole d’Amnesty au
Moyen-Orient, Ann Harrison.
Le rapport de l’organisation
se fonde sur les témoignages d'anciens détenus recueillis dans des camps de réfugiés jordaniens, selon lesquels les
violences commencent dès leur arrestation, et monte crescendo dans les centres
de détention : les opposants
sont alors "frappés avec des bâtons, des crosses de fusil, des fouets,
des poings, des câbles", précise Amnesty.
La violence atteint son paroxysme au cours des interrogatoires : "Plusieurs
survivants ont raconté la pratique du ‘dulab’ (pneu en arabe, ndlr), durant
laquelle la victime est coincée dans un pneu – souvent hissé en hauteur – et battue",
poursuit l’organisation. Les détenus sont également soumis à des chocs
électriques, voire violés. "L’officier l’a violé contre le mur, Khaled
pleurait, en frappant sa tête contre le mur", relate Tareq, qui a été
contraint d’assister au viol de l’un de ses codétenus.
Dans son rapport, Amnesty International recense
pas moins de 31 méthodes de torture systématique encouragées par le régime
syrien. Et atteste que des "crimes contre l’humanité" sont commis en
Syrie. "L’ampleur de la torture et des mauvais traitements a atteint un
niveau jamais vu pendant des années et rappelle l’ère sombre des années 1970 et
1980", poursuit l’organisation.
Appelant l’ONU à renforcer sa capacité de contrôle, Amnesty conclut que les
responsables de ces actes, y compris ceux qui les ont encouragés, "doivent
n’avoir aucun doute sur le fait qu’ils seront confrontés à la justice".
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