Violences en Haïti : un accord politique trouvé pour former un conseil de transition
Vers une sortie de crise en Haïti ? Les responsables politiques haïtiens ont trouvé un accord pour former un conseil de transition présidentiel de 22 mois, selon un document consulté par l'AFP, lundi 8 avril. Ce conseil sera chargé de restaurer l'ordre dans ce pays des Caraïbes, en proie à l'instabilité politique et la violence des gangs.
Ce conseil de neuf membres, sept votants et deux observateurs, intègre des représentants des principaux partis du pays, ainsi que du secteur privé et de la société civile. Son mandat prendra fin "le 7 février 2026", relève le texte. L'entité doit remplacer le Premier ministre contesté Ariel Henry, qui a annoncé sa démission le 11 mars.
Selon l'accord, la première tâche de ce conseil consistera à choisir un Premier ministre qui, en collaboration avec le conseil, désignera un gouvernement pour conduire le pays vers des "élections démocratiques, libres et crédibles". Aucun des membres du conseil ou du gouvernement ne pourra se présenter à ces élections. L'organe de transition établit trois priorités : "sécurité, réformes constitutionnelles et institutionnelles, et élections".
Pas d'élections depuis 2016
L'accord politique annonce aussi la création d'un conseil national de sécurité, formé par des experts. Il supervisera les accords relatifs à une aide internationale en matière de sécurité, notamment l'envoi d'une mission soutenue par l'ONU.
Haïti n'a plus de président depuis l'assassinat de Jovenel Moïse en 2021, et n'a plus de Parlement en exercice. Les dernières élections ont eu lieu en 2016. Fin février, de puissants gangs haïtiens, qui contrôlent plus de 80% de Port-au-Prince et des axes routiers cruciaux, se sont associés pour attaquer les postes de police, les prisons, l'aéroport et le port dans le but d'évincer Ariel Henry.
La population est confrontée à une grave crise humanitaire, avec des pénuries de nourriture, de médicaments et d'autres produits de base.
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