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Un nouvel accord de paix entre gouvernement colombien et Farc signé ce jeudi

Le président colombien et le chef de la guerilla des Farc se sont retrouvé jeudi à Bogota pour signer un nouvel accord de paix, près de deux mois après le rejet par référendum de la première mouture du texte par les Colombiens.

Article rédigé par franceinfo - Zoé Beri
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Le président colombien, Juan Manuel Santos (à gauche), salue le chef des Farc, Rodrigo Londoño, et le président cubain Raul Castro (à droite) lors de la signature de l'accord de paix. (LUIS ACOSTA / AFP)

"Une version améliorée du texte précédent". Voilà comment le gouvernement colombien qualifie le nouvel accord de paix entre le régime de Bogota et les rebelles des Farc, les Forces armées révolutionnaires de Colombie. Le texte a été signé jeudi 24 novembre, pour mettre fin à 52 ans d'insurrection armée.

La céremonie s'est déroulée dans une certaine discrétion, sans faste, ni invités illustres : seuls des personnalités politiques locales et des représentants du corps diplomatique étaient aux côtés du président colombien, Juan Manuel Santos, et du chef de la guerilla, Rodrigo Londoño. "On y est arrivé !", ont scandé les participants à la cérémonie, qui s'est déroulée au Teatro Colón, dans le centre de Bogota, la capitale colombienne.

Les opposants à l'accord de paix toujours mobilisés

Près de deux mois après le rejet d'une première version de l'accord de paix par les Colombiens, lors du référendum du 2 octobre, le nouveau texte précise et renforce les mécanismes juridiques qui seront appliqués pour sanctionner les crimes de la guerilla. Cette fois-ci, le document ne sera pas soumis à référendum, mais sera ratifié par le Parlement colombien.

Ceux qui s’opposaient au premier accord campent sur leurs positions. Pour eux, les modifications qui ont été apportées sont insuffisantes : ils exigent toujours la prison pour les chefs de la guerilla, assortie d'une peine d'inéligibilité de cinq ans. Et même si ce camp ne contrôle que 20% des sièges au Parlement (et ne pourra théoriquement pas bloquer l’accord), les débats à l’Assemblée promettent d’être houleux et pourraient entraîner des manifestations dans la rue pour faire pression sur le gouvernement.

La signature du document déclenche un compte à rebours de six mois, pendant lesquels les 7 000 rebelles toujours en activité devront déposer les armes et pourront former un parti politique, 52 ans après le déclenchement de la guerilla qui a fait plus de 220 000 morts et des millions de déplacés.

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