Cet article date de plus d'onze ans.

Trois ans après le séisme en Haïti, le pays se reconstruit lentement

le 12 janvier 2010, 220.000 personnes ont perdu la vie, 300.000 ont été gravement blessées lors du tremblement de terre. Haïti se relève lentement de cette catastrophe qui a été suivie d'une épidémie de choléra, et en 2012, du passage du cyclone Sandy. Aujourd'hui, 360.000 personnes vivent encore dans des camps.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Distribution de comprimés purificateurs d'eau en vue de prévenir l'apparition du choléra dans un camp de déplacés de Port-au-Prince, en Haïti.  (ONU/MINUSTAH/Logan Abassi)

L'Union européenne tire un bilan positif de son action en Haïti. 85% des financements promis (environ 400 millions d'euros ) par la Commission européenne ont été engagés. Cinq millions de personnes, soit un Haïtien sur deux, en ont bénéficié. 500.000 habitants ont ainsi été relogés, soit le tiers des sinistrés. 

 
Cependant, 360.000 personnes vivent encore dans des abris temporaires. Ces déplacés sont confrontés à une détérioration de leurs conditions de vie en raison du retrait des acteurs humanitaires. Ainsi au camp Gaston, à Carrefour (sud de Port-au-Prince), vivent 5000 personnes.
Pour le président adjoint du camp, Louis Joseph Pierre, cité dans une enquête de l'ONU, «le camp Gaston est devenu un lieu de criminalité, de règlements de compte et de viols».
 
Depuis la catastrophe, le pays a obtenu une aide cumulée de près d'un milliard et demi de dollars. Pour 2013, le gouvernement haïtien espère récolter 144 millions de dollars d'aide pour couvrir les besoins essentiels de plus d'un million de personnes. 
Car malgré les progrès, la situation reste très tendue. Plus de deux millions de personnes sont menacées de malnutrition. En cause, les passages du cyclone Sandy et de la tempête tropicale Isaac. Ajoutés à une sécheresse extrême, ils ont causé des dommages à l'agriculture et à la pêche, estimés à 254 millions de dollars.  
 
La situation socio-économique demeure un problème majeur. Haïti est classé 158e sur 187 pays, selon l’Indice de développement humain. Les trois quarts de la population vivent avec moins de deux dollars par jour, et près de la moitié avec moins d’un dollar par jour. Ce taux de pauvreté est clairement un facteur essentiel dans la stabilité à long terme d’Haïti.
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.