Etats-Unis : le Sénat écarte, pour un temps, la menace d'un défaut de paiement
La Chambre des représentants, à majorité démocrate, doit désormais donner son feu vert au texte.
Quelques semaines de répit. Après des jours de tensions, le Sénat américain a éloigné jeudi 7 octobre la menace d'un défaut de paiement des Etats-Unis, en approuvant un texte qui permettra de relever le plafond de la dette de la première puissance mondiale jusqu'en décembre.
Seuls les sénateurs démocrates ont approuvé ce projet, qui relèverait la limite d'endettement du pays de 480 milliards de dollars et lui permettrait d'honorer ses paiements jusqu'à début décembre.
Querelles sur l'utilisation de la dette
La Chambre des représentants, à majorité démocrate, doit désormais lui donner son feu vert. Le vote aura lieu mardi et le texte sera transmis dans la foulée au président américain, Joe Biden, qui devrait signer le texte immédiatement.
Les républicains refusent d'approuver toute mesure à long terme pour relever le plafond de la dette car ils affirment que cela reviendrait à donner un chèque en blanc à Joe Biden pour financer ses vastes plans d'investissements. Ces plans n'ont toutefois pas encore été adoptés par le Congrès et relever la limite d'endettement sert donc à rembourser des sommes déjà empruntées, dont des milliers de milliards de dollars dépensés sous la présidence de son prédécesseur, Donald Trump.
Une bataille parlementaire en vue
L'accord noué jeudi ne fait que repousser jusqu'à fin novembre une bataille parlementaire qui s'annonce dantesque sur les finances des Etats-Unis. Car en parallèle de la limite d'endettement, le Congrès devra aussi s'entendre d'ici début décembre sur un nouveau budget s'il veut éviter la paralysie des services fédéraux, surnommée "shutdown".
Les démocrates espèrent toutefois profiter de ce répit sur le front financier pour se concentrer dans les prochaines semaines sur les difficiles négociations au sein de leur parti et adopter les deux grands plans d'investissements voulus par Joe Biden, dans les infrastructures et les réformes sociales.
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