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République dominicaine : Danilo Medina favori pour un second mandat

Le président sortant Danilo Medina, élu en 2012, brigue un second mandat grâce à une modification de la Constitution adoptée en 2015. Le leader de centre gauche, chef de file du Parti de la libération dominicaine (PLD), est donné largement favori.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président Danilo Medina, lors d'un discours à l'assemblée nationale, le 27 février 2016. (AFP/Anadolu Agency)

Le président, en République dominicaine, est chef de l’Etat et du gouvernement. Ces élections sont générales, il s’agira également de renouveler le Congrès (Sénat et Chambre des députés).
 
«Siempre con la gente», toujours avec le peuple. Sur son site internet, Danilo Medina étale un bilan flatteur. Ainsi pour le secteur agricole, les exportations auraient augmenté de 15% depuis 2012, atteignant 2 milliards de dollars. Un résultat que le président candidat attribue en partie à la politique de démocratisation du crédit. Il se glorifie également, pour la même période, de la création de 400.000 emplois.
 
Une économie florissante
Tout irait donc pour le mieux dans ce pays de 10 millions d’habitants où la croissance économique était de 7% en 2015 et devrait atteindre 6% en 2016. A l’origine de ce bon résultat, le boum du tourisme qui fait de la République dominicaine la première destination touristique des Caraïbes. Le pays espère atteindre les 10 millions de visiteurs dans les dix ans.
 
Danilo Medina se félicite du climat social apaisé régnant sur l’île qui contraste par rapport à celui de ses voisins. «Tandis que des pays de la région sont secoués par des tensions politiques, des affrontements entre le gouvernement et le secteur privé et des luttes entre classes sociales, notre réalité est bien différente», a déclaré Medina.
 
L’affaire de la nationalité
Pourtant, son mandat a été marqué par l’affaire de la déchéance de nationalité des habitants d’origine haïtienne, depuis la réforme de la constitution en 2013. Plusieurs dizaines de milliers de descendants d’Haïtiens n’ayant pourtant jamais vécu en Haïti ont perdu la nationalité dominicaine, et sont devenus apatrides.
 
Sous la pression internationale, le pays a voté une loi pour rectifier ce texte. Mais les cas sont étudiés avec une extrême lenteur. Sur les quelque 55.000 personnes nées en République dominicaine de parents étrangers et dont la naissance n’avait jamais été enregistrée, seules 8755 avaient demandé à participer au programme de naturalisation prévu par la loi, qui fixait au 1er février la limite de dépôt de la demande.
 
Prospérité économique, paix sociale, un tandem qui va probablement offrir un second mandat au président Medina. Selon un sondage publié par le quotidien Hoy, Medina obtiendrait 62% des voix contre 28% à Luis Abinader, son principal adversaire.

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