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Reportage "On avait besoin de lumière" : dans les rues de Buenos Aires, la foule salue l'élection du nouveau président argentin Javier Milei

Le candidat ultralibéral et climatosceptique a été plébiscité dimanche par 55% des électeurs, la plus large victoire pour une élection présidentielle en Argentine.
Article rédigé par Caroline Vicq - édité par Théo Uhart
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des militants se rassemblent devant le siège du parti de Javier Milei pour célébrer sa large victoire au second tour de l'élection présidentielle en Argentine. (EMILIANO LASALVIA / AFP)

Tous les sondages prédisaient un second tour ultra-serré et pourtant : Javier Milei, le candidat ultralibéral d'extrême droite, climatosceptique et qui veut réduire les activités de l'État au strict minimum, a été confortablement élu président de l'Argentine, dimanche 19 novembre. Il a convaincu 55% des électeurs en promettant entre autres de "tronçonner" l'État et d'abandonner le peso argentin, au profit du dollar, pour juguler l'inflation galopante.

"Un dollar le sandwich", lance ce vendeur ambulant qui s'est vite adapté, avec humour, à la nouvelle Argentine promise par Javier Milei. Dans les rues, juste devant le bunker de l’économiste, les militants laissent éclater leur joie aux cris de "Liberté ! Liberté !", partagés entre euphorie et soulagement. "Un changement de paradigme était fondamental parce qu'on vivait dans une grande négativité, et la société a besoin de positivité. On en avait vraiment marre de tomber toujours plus profond dans un trou. On avait besoin de lumière et Milei est notre chance de voir la lumière", se réjouit cette Argentine.

"Les gens sont enthousiastes"

Dans la foule rassemblée, des drapeaux argentins mais aussi des drapeaux jaunes avec une tête de lion en référence à la crinière de Milei. Des militants de tout âge sont présents pour célébrer le changement. "On était fatigué", confie Osvaldo, 76 ans.

"Comment est-ce possible dans notre pays qui est si riche que les gens meurent de faim et qu'il n'y ait rien à manger, qu'il y ait tant de pauvres dans la rue ?"

Osvaldo, 76 ans

à franceinfo

"On est très content, on voit le bonheur des gens. Regardez tous ces jeunes avec le drapeau argentin ! Les gens sont enthousiastes. Ils ont changé leur expression sur leur visage", se félicite Osvaldo. La crise économique et la souffrance des Argentins ont eu raison du péronisme et les électeurs ont clairement choisi une profonde transformation. Une transition est néanmoins prévue jusqu'au jour de l'investiture de Milei, qui aura lieu le 10 décembre prochain.

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