Québec. La nouvelle Première ministre va annuler la hausse des frais de scolarité
Pauline Marois s'était engagée à supprimer cette mesure très impopulaire chez les étudiants, et qui était à l'origine du printemps érable.
PRINTEMPS ERABLE - Ce sera l'une de ses premières mesures. La souverainiste Pauline Marois, devenue mardi 4 septembre la première femme chef de gouvernement de la province du Québec (Canada), compte annuler rapidement la hausse des frais de scolarité. Cette mesure, décidée par le gouvernement libéral sortant de Jean Charest, a été à l'origine du printemps érable, le plus long conflit étudiant du pays.
Pauline Marois, dont le premier discours a été entaché par une fusillade mardi à Montréal, compte aussi supprimer la loi spéciale du 18 mai limitant les manifestations. Officiellement censée garantir le libre accès aux cours des étudiants non-grévistes, elle a contribué à retourner une partie de l'opinion publique.
Un gouvernement formé dans les prochains jours
Les Québécois, jusque-là favorables à la hausse des frais de scolarité (+82% sur sept ans) pour financer les université, se sont retournés contre leur gouvernement, jugeant qu'il allait trop loin et empiétait sur les libertés fondamentales. Notamment la liberté d'expression.
Pauline Marois avait pris fait et cause pour les étudiants, arborant leur emblème, le carré rouge, à l'Assemblée nationale. Elle leur promettait d'annuler, en cas de victoire aux législatives, les mesures prises par les libéraux. Jean Charest en avait fait un argument pour l'accuser de se mettre du côté de "gens de la rue" pratiquant "la violence et l'intimidation". Le Parti québécois n'en a pas moins remporté, mardi, les législatives, d'une courte tête. La Première ministre doit former, dans les prochains jours, un gouvernement minoritaire.
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