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Pour la patronne de Facebook, si les femmes pleurent au travail, ce n'est pas un problème

Il faut partager son émotion au travail, selon Sheryl Sandberg, qui estime aussi, dans une interview, qu'une femme n'est "jamais tout à fait la même du lundi au vendredi".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La directrice générale de Facebook, Sheryl Sandberg, lors d'une conférence à Hambourg (Allemagne), le 18 avril 2013. (ANGELIKA WARMUTH / DPA / AFP)

Une femme qui pleure sur son lieu de travail ? Ce n'est pas un problème, pour la directrice générale de Facebook. "Moi-même il m'arrive de pleurer au travail" : Sheryl Sandberg a fait cette confession surprenante au journal d'affaires indien Mint (lien en anglais), samedi 18 mai. Une femme n'est "jamais tout à fait la même du lundi au vendredi", et est encore une autre "les nuits et le week-end", a-t-elle ajouté.

"Je considère que nous sommes tous des êtres émotionnels et c'est très bien de partager cette émotion au travail", a déclaré Sheryl Sandberg. Il est nécessaire d'aborder franchement au travail les problèmes causés par les différences de sexe, et que l'employeur dise : "Je suis là pour te soutenir", précise-t-elle dans l'interview.

"Allier gentillesse et insistance" pour obtenir une promotion

La numéro deux de Facebook, mariée et mère de deux jeunes enfants, citée par Time magazine dans sa liste des 100 personnalités les plus influentes dans le monde, était invitée à réagir à certains passages de son livre En avant toutes, les femmes, le travail, et le pouvoir. Publié en mars 2013, l'ouvrage parade en tête des best-sellers. Mais le livre fait aussi des remous aux Etats-Unis. Certains crient au scandale, d'autres au bon sens, comme l'expliquent les correspondants de France 2 à Washington, Stephan Breitner et Axel Charles-Messance, qui l'ont rencontrée.

Car dans ce livre, Sheryl Sandberg invite les femmes à faire preuve de plus d'ambition dans leur carrière professionnelle. Elle leur recommande "d'allier gentillesse et insistance" dans leur demande d'augmentation de salaires ou de promotions. Elle estime aussi que les femmes peuvent "à tout moment de leur carrière entendre le message qu'elles peuvent croire en elles, avoir leur mot à dire et recevoir des salaires adéquats".

La question de savoir si les femmes peuvent mener de front famille et carrière, est "très problématique" indique également Sheryl Sandberg, qui a gagné 26,2 millions de dollars (20,3 millions d'euros) en 2012, en salaire, bonus et actions du réseau social américain. Selon elle, les hommes n'ont pas ce problème, car la société part du principe qu'ils peuvent mener de front leur profession et leurs enfants.

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